Le Maroc accuse l’Iran d’armer le Front Polisario
Le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a accusé l’Iran d’armer le Front Polisario. Une attitude suffisamment grave qui, selon lui, menace la sécurité de...
L’Iran, appuyé par la Russie, soutient l’axe Algérie-Tunisie-Mali contre le Maroc, partenaire privilégié des États-Unis et d’Israël. La guerre d’influence en vue du contrôle du Maghreb se précise.
La nouvelle alliance militaire entre le Maroc et Israël, ennemi juré de la Révolution et de ses ayatollahs, offre l’excuse parfaite au régime iranien pour renforcer ses liens avec l’Algérie, la Tunisie et le Mali dans la bataille pour le Sahara occidental et l’hégémonie régionale. L’État islamique profite du sentiment anti-occidental du continent et des nombreuses opportunités économiques pour accroître sa présence en Afrique en général et au Maghreb en particulier, comme l’ont fait la Russie, la Chine et la Turquie ces dernières années, analyse Nius Diario.
Lundi dernier, Nasser Bourita, ministre marocain des Affaires étrangères, a accusé l’Iran d’armer et de former des « éléments séparatistes » du Front Polisario qui « menacent l’intégrité territoriale » du Maroc et « la sécurité et la stabilité » et de la région. Il a mis en garde contre l’utilisation d’armes par ces entités « non officielles », faisant référence au Hezbollah et au Polisario. La tension entre les deux pays ne date pas d’aujourd’hui. Le Maroc a rompu ses relations diplomatiques avec l’Iran en 2018, dénonçant « l’implication confirmée de l’Iran par le biais du Hezbollah… dans une alliance avec le Polisario contre la sécurité nationale et les intérêts supérieurs du Royaume ».
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La tension dans la région s’est exacerbée avec la reconnaissance en décembre 2020 par les États-Unis de la souveraineté marocaine sur le Sahara et le rétablissement des relations diplomatiques entre le Maroc et Israël. L’Algérie, principale soutien du Front Polisario, a dénoncé cette position américaine et fustigé la reprise des relations entre Rabat et Tel-Aviv. Depuis lors, deux axes se sont ainsi formés : d’un côté, le Maroc, les États-Unis et Israël, et dans une certaine mesure l’Espagne et l’Allemagne qui ont récemment déclaré leur soutien au plan marocain d’autonomie du Sahara ; et de l’autre, l’Algérie, la Russie et l’Iran, et accessoirement la Tunisie et le Mali.
« La présence iranienne en Algérie et en Tunisie, et dans une moindre mesure en Mauritanie, est connue de tous. Et probablement dans un avenir proche, elle se remarquera en Libye… L’Algérie ferait bien de ne pas permettre à Téhéran d’installer des bases sur son territoire », déclarait fin août le géostratège Kamal F. Sadni. L’Algérie et l’Iran ont renforcé leurs relations bilatérales au cours des derniers mois. Les deux pays ont noué de nouveaux liens de coopération avec la Tunisie et le Mali.
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