
Le groupe marocain OCP va bénéficier d’un prêt de 2,2 milliards de dirhams, soit près de 200 millions d’euros de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) pour la construction de deux usines de dessalement d’eau de mer.
Dans son discours à Paris, SM le Roi a mis l’accent sur la problématique de l’eau à laquelle l’Afrique se trouve sérieusement confrontée.
Un Africain sur deux a accès à l’eau potable. Et 400 millions de citoyens africains seront concernés d’ici 2015.
Le Souverain a rappelé que des dysfonctionnements perturbent en permanence l’approvisionnement de nombreuses villes africaines. Par ailleurs, sur les 45 millions d’hectares irrigables, recensés par la FAO, 12 millions seulement le sont effectivement.
"Alors que les besoins annuels en investissements publics sont estimés à 10 milliards d’euros, l’Afrique subsaharienne ne représente que 5% de l’ensemble du portefeuille alloué par la Banque Mondiale aux investissements dans le secteur de l’eau", souligne SM le Roi. Comment généraliser l’accès à l’eau ? Comment faire face aux effets dévastateurs des variations climatiques ? Comment gérer, en bonne intelligence, les eaux partagées dans un continent où la jurisprudence fait parfois défaut en raison de la différence des systèmes juridiques ? Enfin, comment mobiliser les financements nécessaires, pour faire face à l’ampleur des besoins, à une époque où les financements appropriés se font de plus en plus rares ? Autant de questions qui interpellent le continent.
Le Souverain a affirmé sa confiance dans la solidarité entre le Nord et le Sud, et dans les possibilités qu’offre la coopération Sud-Sud, pour bien gérer cette denrée.
SM le Roi a rappelé que le Conseil mondial de l’eau a institué le "Grand Prix Mondial Hassan II de l’Eau", dont la première édition aura lieu le 16 mars prochain à Kyoto, à l’ouverture du troisième Forum mondial de l’eau.
Ces articles devraient vous intéresser :