Un « go slow » avec 400 kilos de résine de cannabis marocain intercepté en Gironde

Une opération menée par les policiers de la brigade des stupéfiants de la division de la criminalité territoriale (DCT), chargés des investigations aux côtés des enquêteurs de la division Est du commissariat de Cenon et le service interdépartemental de police judiciaire (SIPJ), avec l’appui de l’unité d’investigation nationale de la PJ s’est soldée par la saisie de 400 kilos de résine de cannabis marocain intercepté en Gironde et l’arrestation de onze personnes.

Tout est parti de la saisie de 9 kilos de résine de cannabis au mois de mars 2023 dans une cave de la cité Saint-Hilaire. Les policiers de la brigade des stupéfiants de la division de la criminalité territoriale (DCT), chargés des investigations aux côtés des enquêteurs de la division Est du commissariat de Cenon, ont mené un travail titanesque pour démanteler le réseau. « Au fil des mois, ils ont découvert que les organisateurs effectuaient de fréquents voyages pour se rendre dans le sud de l’Espagne et convoyer entre 300 et 400 kilos de résine à chaque fois. La drogue qui arrivait du Maroc était rangée le plus souvent dans le coffre », rapporte Le Parisien. Ensuite, « le conducteur, parfois accompagné, partait en fin de journée depuis Marbella, en Espagne, et roulait tranquillement toute la nuit pour arriver en Gironde le lendemain matin », précise la même source.

Les enquêteurs découvrent qu’il s’agissait en réalité de « go slow » « qui empruntaient les routes secondaires jusque dans les Landes, où un Volkswagen Touran récemment volé et muni de fausses plaques d’immatriculation chargé de cannabis bifurquait alors sur l’autoroute A63, jusqu’à Bordeaux. » Un important dispositif a été mobilisé dans la nuit du mardi 15 au mercredi 16 octobre pour « filocher » et stopper le véhicule. L’antenne de la brigade de recherches et d’intervention (BRI) de Bayonne s’est assignée pour mission de suivre en toute discrétion le véhicule depuis la frontière franco-espagnole. Après, la BRI de Bordeaux entre en scène. Elle intervient avec le Raid sur le point de livraison à Lormont à 9 heures du matin. Des équipages de la brigade anticriminalité et de la compagnie départementale d’intervention accompagnent l’opération menée par la DCT et le service interdépartemental de police judiciaire (SIPJ), avec l’appui de l’unité d’investigation nationale de la PJ.

La mobilisation a porté ses fruits. Le conducteur du break allemand a été interpellé par la police dans le parking souterrain d’une résidence de la cité Saint-Hilaire à Lormont. Les policiers ont saisi 400 kilos de résine de cannabis confectionnés en valises marocaines. Un homme au volant d’une deuxième voiture a été également arrêté. Cet homme « patientait pour prendre en charge la drogue et la livrer dans différents quartiers sensibles de l’agglomération à Lormont, Cenon, Bordeaux en zone de sécurité prioritaire. » Dans la foulée, neuf autres personnes soupçonnées d’être impliquées au sein de ce réseau ont été interpellées dans les cités Palmer à Cenon, et Dravemont à Floirac. De même, 192 500 euros en espèces, ainsi que des armes, dont un pistolet de calibre 9 mm ont été saisis.

Ces arrestations « ont été menées dans le cadre d’un dossier d’information judiciaire ouvert auprès de la Juridiction interrégionale spécialisée de Bordeaux des chefs d’importation de stupéfiants en bande organisée, acquisition, transport, détention, offre et cession de stupéfiants, et blanchiment de trafic de stupéfiants », détaille la cheffe du parquet. Toutes les personnes interpellées âgées de 20 à 26 ans ont été placées en garde à vue, fait savoir la procureure de la République Frédérique Porterie dans un communiqué. « À l’issue des gardes à vue, les personnes interpellées devraient être présentées aux fins de mise en examen par le magistrat instructeur avant débat sur les mesures de sûreté », conclut-elle. Elles seront donc bientôt fixées sur leur sort.