Siham Yassni : "Je ne désespère pas de décrocher un grand rôle"

21 décembre 2007 - 00h18 - Culture - Ecrit par : L.A

La jeune comédienne Siham Yassni fait de grands pas au théâtre. Elle vient de découvrir le cinéma et séduit le public par ses interprétations.

Le public a l’habitude de vous voir dans des productions traitant des sujets tabous. Pourquoi ce choix ?

Siham Yassni : Je n’irais pas jusqu’à dire que ce sont des thèmes tabous. Je dirais qu’ils sont juste osés. Nous sommes de plus en plus habitués à voir ce type de sujets aussi bien au théâtre qu’au cinéma. Ces dernières productions traitent de sujets liés à notre société et à l’actualité. Il s’agit dans la plupart des cas du statut de la femme et les grands changements qu’elle vit actuellement. J’estime que les comédiens n’ont pas besoin de porter des habits provocants pour interpréter certains rôles. Par exemple dans la pièce de théâtre « Viol en scène » de M’Jid El Haouass, j’interprète le même rôle que Amal Ayouch, Hajar Grigae et Farida El Bouazaoui, qui est celui de la mère célibataire. Ce thème en quelque sorte tabou n’a pas dérangé mais il a au contraire beaucoup plu au public. Et c’est ce même rôle qui a décroché le Prix de la mise en scène lors de la dernière édition du Festival du théâtre national à Meknès.

Pourquoi avez-vous trop attendu pour jouer au cinéma ?

Comme tous les acteurs et les comédiens, j’ai toujours rêvé de participer à une grande production cinématographique. Mais je ne désespère pas. Je n’ai peur ni de l’âge ni des rides, parce que je crois en ma compétence et je suis satisfaite de mon parcours artistique. Je devais au début profiter des rôles qu’on me proposait au théâtre. Et j’ai pu ainsi m’essayer pratiquement à tous types de rôles et j’ai accumulé un maximum d’expérience dans ma profession de comédienne. Le directeur de l’Institut supérieur d’art dramatique et d’animation culturelle (ISADAC), Ahmed Massay, m’a beaucoup aidée à me produire avec des troupes étrangères. J’ai participé à jouer de théâtre réalisées par de grands metteurs en scène étrangers, notamment en France, Belgique et Hollande. Mon parcours a été aussi marqué par ma participation dans les pièces de théâtre réalisées par les metteurs en scène marocains tels M’Jid El Haouass, Mohamed Zoheir, Naïma Zitane ainsi que Fadil Jaf.

Quels sont les rôles qui ont marqué votre parcours de comédienne ?

Mes rôles les plus marquants sont ceux que j’ai joués peu après mes années d’études à l’ISADAC. Je me souviens de mon rôle dans la pièce de théâtre « Les Ulysses », mise en scène par la Roumaine Catalina Buzoianu. Nous avons participé à travers cette œuvre à l’édition de l’Odyssée 2001, nous avons vécu ensemble sur un bateau. Et nous avons fait un grand périple pendant lequel nous devions donner notre spectacle pendant notre accostage dans plusieurs ports. Je me rappelle aussi de mon rôle dans la pièce de théâtre « F’Naàl Rih » de Bouselham Eddaïf qui est l’adaptation d’une œuvre de Bernard Maie Koltès « Roberto Zucco ». J’aime en général tous mes rôles mais ceux de mes débuts demeurent toujours gravés dans ma mémoire.

Quels sont vos projets actuels et ceux à venir ?

Je me prépare à jouer dans le court métrage « Rêve d’une femme » du jeune réalisateur Youssef Afifi, avec la participation de Hanane Ibrahimi, Hajar Grigae et Hicham Ouali. Je joue le second rôle d’une femme autoritaire, nommée, Zineb dans une société matriarcale rêvée par Hanane Ibrahimi dans le film. J’ai été contactée par le dramaturge, metteur en scène et président l’association Al Masrah Al Adabi de Tétouan, Rédouane Hdadou, pour participer avec sa troupe dans la nouvelle pièce de théâtre programmée pour cette saison.

Aujourd’hui le Maroc - Najat Faïssal

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Cinéma - Théâtre - Siham Yassni

Ces articles devraient vous intéresser :

Maroc : des prix bas pour aller au cinéma

Le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication du Maroc, Mohamed Mehdi Bensaid, a annoncé un ambitieux projet visant à ouvrir 150 nouvelles salles de cinéma à travers le pays. Il est également prévu de faire un gros effort sur les...

Gad Elmaleh : à combien s’élève sa fortune ?

Gad Elmaleh, 52 ans, est un humoriste et acteur maroco-canadien, actif depuis plus de 25 ans. Il est surtout connu en France pour ses spectacles de stand-up. À combien s’élève la fortune de l’ex-compagnon de Charlotte Casiraghi ?

Netflix baisse ses prix au Maroc

Netflix a décidé de se rapprocher davantage de son public marocain en proposant aux nouveaux abonnés des forfaits légèrement à la baisse, actifs depuis le 21 février.

Maroc : Gladiator 2 dope les recettes de tournage

Le Maroc voit cette année une reprise exceptionnelle des recettes issues des tournages de films étrangers, entretenant l’espoir d’une année record. Parmi ces productions, « Gladiator 2 » de Ridley Scott, une superproduction au budget colossal de 200...

Tournage de Gladiator au Maroc : Russell Crowe a failli y renoncer

Russell Crowe a confié dans une récente interview qu’il était prêt à abandonner son rôle emblématique (Maximus Tenth Meridius) dans le film « Gladiator » en raison du scénario original.

Du nouveau sur le film Gladiator 2 tourné en partie au Maroc

Après une suspension due à la grève des acteurs de cinéma d’Hollywood, le tournage du film américano-britannique Gladiator à Malte reprend bientôt. Une partie du film a été déjà tournée à Ouarzazate, au Maroc.

Tournages de films au Maroc : chiffre d’affaires record pour le CCM en 2022

Très sollicité pour les tournages étrangers, le Maroc devrait renouer avec les bénéfices cette année. De nombreuses productions annulées en raison de la crise sanitaire et des mesures restrictives, sont de retour, selon le centre cinématographique...

Tarek Boudali : l’accident sur un tournage qui aurait pu lui coûter la vie

L’acteur franco-marocain Tarek Boudali se confie sur le tournage de son nouveau film intitulé 3 Jours max, au cours duquel il s’est gravement blessé.

« Deux hommes ou deux femmes ne peuvent pas décider de passer leur vie ensemble au Maroc »

Dans son film Le bleu du caftan, la cinéaste marocaine Maryam Touzani aborde plusieurs sujets notamment l’homosexualité au Maroc, où les homosexuels vivent souvent cachés, dans la peur d’être découverts, et parfois dans la honte.

Gad Elmaleh évoque « le modèle marocain de fraternité judéo-musulmane »

À l’occasion de la sortie de son film « Reste un peu » qui sort le 16 novembre, l’humoriste marocain Gad Elmaleh revient sur la richesse spirituelle du Maroc, « une terre de fraternité judéo-musulmane » dont le modèle n’existe « nulle part ailleurs ».