La coopération entre la France et le Maroc dans la lutte contre l’épidémie du sida a permis, dès la fin des années quatre-vingt, la formation des premières équipes marocaines de soignants et l’acquisition du matériel nécessaire, a souligné, vendredi, le PR. Hakima Himmich, présidente de l’association marocaine pour la lutte contre le sida (ALCS).
Intervenant au sein de l’atelier sur les "enjeux pour la coopération internationale dans le domaine de la santé", organisé dans le cadre des journées du réseau français de coopération et d’action culturelle à l’étranger, le Pr. Himmich a souligné que "c’est grâce à cette coopération que le Maroc a été parmi les premiers à avoir réussi l’accès aux antiviraux dans les pays en voie de développement".
Elle a cependant regretté que les instances internationales aient attendu juillet 2000 pour s’engager dans l’accès aux soins, alors que dès le milieu des années quatre-vingts, la pratique médicale a prouvé que le simple traitement des infections opportunistes pourrait prolonger l’espérance de vie des malades de six à sept ans. "Il a fallu attendre que l’épidémie devienne totalement incontrôlable, qu’elle constitue une menace pour la stabilité du monde, pour
réagir", a-t-elle déploré.
Mais elle s’est félicitée de la création, au début de cette année, du fonds mondial pour lutter contre le sida, la tuberculose et le paludisme, "qui a soulevé un énorme espoir en matière de généralisation de l’accès aux soins".