En exprimant son « rejet catégorique » et « son désaccord total » contre cette initiative, le sénat a estimé qu’elle « va à l’encontre des principes fondamentaux de la diplomatie colombienne ». Par une majorité de 62 voix (sur 108), les sénateurs ont explicitement clarifié leur position.
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Dans une motion initiée par le sénateur Germán Alcides Blanco Alvarez, membre du Parti Conservateur (au pouvoir) et lue par le secrétaire général du Sénat, Gregorio Eljach Pacheco, les élus ont mis en garde le gouvernement contre « l’ingérence de la Colombie dans les affaires internes des pays. « En déterrant une résolution datant de plus de 37 ans, il est évident que cette décision a été prise sans évaluer la situation actuelle, ni en mesurer les conséquences, affectant profondément les excellents liens d’amitié qui nous lient historiquement au Maroc », ont-ils indiqué.
Pour l’initiateur, la décision a eu « de graves conséquences et ruiné les excellentes relations que nous avons toujours entretenues et souhaitons continuer à entretenir avec le Maroc. »
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Par ailleurs, les sénateurs colombiens se sont félicités que « ces dernières années, les relations entre la Colombie et le Maroc ont atteint un niveau optimal et jamais vu auparavant. Au niveau multilatéral, et notamment dans le cadre de la coopération Sud-Sud, le Maroc et la Colombie ont toujours partagé une convergence de vues sur de nombreuses thématiques régionales et internationales d’intérêt commun. »