Covid-19 : le Maroc va fournir des vaccins au Gabon
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Malgré le manque de soutien étatique, les exportations des médicaments ont augmenté de 2% par rapport à 2018. Les opérateurs marocains attendent du marché pharmaceutique une croissance de 4 à 5 % en 2019.
Le chiffre d’affaires global des exportations en 2018 a atteint 1,245 milliard de dirhams, ce qui représentait une croissance de 7,1% par rapport à 2017. Ce rythme visiblement bas, selon Layla Sentissi, directrice exécutive de l’Association marocaine de l’industrie pharmaceutique (AMIP), représente un manque à gagner presque égal au chiffre d’affaires réalisé. Les exportations représentent 10% de l’ensemble de la production nationale qui a atteint 430 millions d’unités en 2018. Un pourcentage qui n’est pas près d’augmenter, même si le secteur dispose déjà d’une marge de production non utilisée, estimée à 40%, rapporte La Vi éco.
Malgré les efforts entrepris par Maroc Export et l’Agence marocaine de développement des investissements et des exportations (AMDIE), les opérateurs déplorent le manque de soutien étatique. "Cela reste timide comme accompagnement", commente la directrice exécutive de l’AMIP. Ali Sedrati, président de l’AMIP, confirme ce constat. "Les mesures d’accompagnement prévues dans le plan d’accélération national signé en 2013, surtout en ce qui concerne l’enregistrement des médicaments, l’amélioration de la procédure de fixation des prix ou les encouragements en matière d’investissement, n’ont tout simplement pas été prises", souligne-t-il.
Selon lui, s’assurer du développement du marché intérieur est tout aussi important que travailler à développer l’exportation. Mais la consommation annuelle par habitant ne dépasse pas 430 DH, contrairement aux pays de la région comme l’Algérie ou la Tunisie, où elle atteint respectivement 80 et 70 dollars. L’avantage dans "ces deux pays est que la couverture sociale et l’assurance maladie sont pratiquement totales alors qu’elles ne couvrent même pas 50% de la population chez nous. Le pouvoir d’achat reste très bas au Maroc également", souligne Ali Sedrati. En plus de cela, la loi 17-04 restreint l’exportation aux médicaments commercialisés sur le sol national.
Les opérateurs attendent de l’Etat des subventions ou la mise en place de l’Agence africaine des médicaments afin d’harmoniser les réglementations au niveau du continent. Le Maroc dispose, selon les experts, des conditions favorables qui pourraient lui permettre, non seulement de fabriquer les génériques, mais également des produits pour le compte des multinationales, dont une grande partie est basée en Europe, précise la même source.
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