Sebta : les Marocains de retour

De nombreux Marocains sont entrés avec visa à Sebta depuis la réouverture des frontières. Leur nombre a triplé en un an, confirment les autorités et établissements hôteliers de la ville autonome qui notent une forte augmentation pendant cette période estivale.

Malgré la suspension de l’exemption de visa aux Marocains depuis la réouverture des frontières, ces derniers n’ont pas manqué de se rendre à Sebta. Même si les chiffres n’atteignent pas ceux de la période d’avant la fermeture des frontières, ils sont à tout le moins encourageants. « Au cours des derniers mois, il y a eu une forte augmentation du nombre de touristes marocains arrivés avec visas », s’est réjouie la délégation du gouvernement, consciente que « les changements prennent du temps ».

Pendant cette saison estivale (juin à août), le nombre de voyageurs marocains ayant traversé le Tarajal a presque triplé, s’établissant à 14 000 contre 5 000 à la même période de l’année dernière, selon les données consulaires auxquelles Ceutaldia a eu accès. Les établissements hôteliers de la ville autonome confirment cette tendance à la hausse. « Je n’ai pas les chiffres pour 2022, mais je suis sûr qu’il y a eu des progrès. Ce n’est plus comme avant la pandémie, même s’il reste encore du chemin à parcourir », confie un responsable d’hôtel.

Un complexe a enregistré un pic d’occupation par des touristes marocains, passant de 180 en 2022 à 1 241 en 2023. Dans un autre hôtel de la ville, l’augmentation est plus remarquable, avec plus de 2 646 touristes marocains cet été contre seulement 112 l’année dernière. Ces chiffres montrent que les Marocains font progressivement leur retour à Ceuta et apportent une bouffée d’air frais aux hôteliers de la ville qui ont été durement touchés par la crise sanitaire du Covid-19, et partant, à l’économie locale.

L’Espagne a accordé un total de 183 707 visas aux Marocains au cours de l’année 2022, selon les données officielles, soit 135 % de plus qu’en 2021, mais moins que les plus de 210 000 accordés en 2019 avant la pandémie.