Sebta a du mal à concrétiser sa frontière intelligente
S’il existe un projet liant le Maroc à l’Espagne et qui peine à se concrétiser, c’est bien la mise en place d’un système de frontière intelligente, doté de caméras pour le...
Un vent de crise semble souffler sur les commerçants de Sebta. Depuis le meurtre du porteur marocain à la frontière avec Sebta, le 3 octobre dernier, les autorités espagnoles ont purement et simplement fermé la frontière aux porteurs de la localité voisine de Belyounech. Cette décision n’a pas été pour arranger les affaires des commerçants de la ville de Sebta, surtout ceux installés dans la zone frontalière, Tarajal, comme l’appellent les Espagnols.
La Chambre de commerce de Sebta propose de se porter volontaire pour entamer des discussions entre les porteurs marocains et l’autorité civile de Sebta en vue de trouver une solution au conflit. Selon des médias espagnols, les autorités de la ville n’ont pas encore fixé de date pour le rétablissement du passage des porteurs. A noter que lors des deux dernières années, les commerçants espagnols ont connu plusieurs crises liées aux durcissements des contrôles frontaliers. Bien des Espagnols sont en train de déserter leurs commerces de la frontière pour s’installer en ville ou en Espagne. Déjà l’année dernière, des mesures similaires avaient entraîné la chute du chiffre d’affaires du commerce, dans la ville occupée de près de 40%. Les Espagnols ont permis, il y a quelques années, l’ouverture de canaux de passage autres que ceux de Bab Sebta pour le déplacement des populations riveraines. L’un des premiers reste le passage du Pont de la Bière, l’ancienne frontière avant la mise en place de Bab Sebta. Ce passage devrait être exclusivement emprunté par les habitants du village de Belyounech. Pour l’identification des porteurs, des cartes ont été délivrées par les autorités espagnoles au profit d’une centaine de personnes de Belyounech. Reste que cet acte a été ressenti par certains comme une violation de la souveraineté marocaine. A rappeler que l’affaire du porteur marocain tué par balles par un garde civil espagnol n’a toujours pas été jugée… “faute de preuves”. L’instruction n’a pas encore démarré et risque d’être renvoyée aux calendes grecques. Le garde civil accusé du meurtre poursuit normalement son activité professionnelle. Il a été réaffecté loin de la frontière.
Source : l’économiste
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