Ces migrants sont majoritairement du Maroc, de la Tunisie, de l’Égypte mais aussi du Pakistan. Ils résident et travaillent depuis des années en Belgique, sans pouvoir bénéficier d’un statut légal. Ahmed est l’un de ceux qui observent ce type de grève. Malgré les privations, il reste focalisé sur le but visé. « Je me demande parfois comment notre gouvernement se permet de dormir quand il a tant de gens qui meurent de faim, qui meurent de souffrance », rapporte euronews.
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Ils n’ont droit ni aux soins de santé, ni protection sociale ni aides financières. Sur place, des médecins volontaires les assistent. Parmi eux, Cécile Vanheuverzwijn qui ne cache pas son inquiétude. « Les patients sont de moins en moins bien. Il y a plusieurs problèmes cardiaques, des problèmes rénaux, des difficultés psychologiques aussi et plusieurs tentatives de suicide ». Elle se dit préoccupée par les conséquences si la grève perdure.
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Même si la grève de la faim des migrants ne fait pas réagir la presse, l’information est tout de même parvenue aux autorités. Le secrétaire d’État à l’Asile et la Migration, Sammy Mahdi, semble ne pas approuver la méthode utilisée pour forcer la main aux autorités. « Nous essayons d’aider les gens autant que possible pour que leur dossier soit traité dans les meilleurs délais. Mais tous les sans-papiers, tout le monde ne peut pas rester en Belgique », souligne-t-il.
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Il ajoute que « le gouvernement belge estime que ce mouvement symbolise la nécessité de mieux coordonner à l’échelle européenne l’aide aux demandeurs d’asile afin qu’ils soient relocalisés à travers tous les États membres ». La Belgique compterait actuellement 150 000 sans-papiers.