À la recherche d’un job depuis un an, Samia finit par décrocher un premier entretien en février dernier. « J’ai obtenu un job pour travailler durant 14 jours entre le 22 mai et le 26 juin avec la possibilité de prolonger durant les mois de juillet et août. Tout se passait bien même s’il n’y avait pas beaucoup de monde. Je devais organiser le stationnement dans le parking, guider les visiteurs, faire l’accueil, le nettoyage », confie-t-elle à La Libre.
Mais après cinq jours de prestations, la jeune bruxelloise a été convoquée par trois responsables de l’entreprise. « En entrant dans le bureau, je sens directement que l’ambiance est pesante. […] J’avais un mauvais pressentiment et je ne voyais pas ce que j’avais fait de mal », explique Samia. Sans détour, l’un des responsables a demandé à la jeune étudiante de démissionner. « Il n’a pris aucune pincette. De manière sournoise et intimidante, il n’arrêtait pas de me dire qu’ils avaient l’impression que je n’aimais pas mon travail, que je n’avais pas envie d’être là, que je n’étais pas assez souriante… », détaille-t-elle.
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Et d’ajouter : « J’ai demandé pourquoi ils ne me renvoyaient pas et il m’a rétorqué qu’alors, je devrais prester un préavis d’une semaine que je pourrais plutôt mettre à profit pour trouver un autre job d’étudiant ». N’ayant pas d’autre alternative, Samia finit par signer sa lettre de démission. « Je n’avais plus les mots et je me suis exécutée. Cette situation était oppressante. Pendant que je signais, les trois me regardaient sans expression ni empathie… Je n’ai commis aucune erreur. Je trouve cela dégueulasse de traiter les étudiants de la sorte », se plaint l’étudiante qui se retrouve sans job pour l’été.
Pour Samia, elle a été forcée à partir en raison des prévisions peu intéressantes pour l’été. « Le nombre de visiteurs était trop faible. Il y a des jours où on n’avait strictement rien à faire. Dans le même temps, certains employés fixes étaient en négatif dans leur balance et devaient rattraper leurs heures », conclut-elle. Pour Guillaume Morghen, le porte-parole de Walibi, Samia est « une saisonnière » qui « était relativement timide et taiseuse avec les visiteurs » et « a elle-même décidé de rompre le contrat » après ces échanges avec les responsables, soulignant qu’elle n’a jamais été forcée à démissionner.