L’affaire des polos Lacostearborant une carte tronquée du Maroc, excluant ses provinces du sud, connaît un nouvel épisode. Le ministre de l’Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour, a confirmé que les responsables de la célèbre marque française de...
Mlle Saadani Maalainine, sociologue, ex-déportée à Cuba qui a regagné la mère-patrie l’an dernier, a fortement ému les participants à un séminaire organisé, samedi, en Italie sous le thème "Un engagement pour la liberté", par un témoignage bouleversant sur sa propre expérience alors qu’elle n’avait que cinq ans.
"Je fus contrainte de renier mon père torturé sur la place publique par les bourreaux du polisario. Je n’oublierais jamais la scène horrible du coup qui lui a rompu les dents et défiguré sauvagement le visage devant une assistance terrifiée", a raconté Mlle Saadani, essuyant dignement des larmes au "souvenir de ce cauchemar qui ne cesse de la poursuivre", a-t-elle dit.
Mlle Saadani Maalainine a poursuivi son récit citant sa mère qui lui avait raconté comment son père, qui faisait partie des premiers combattants contre le colonisateur espagnol, avait été fait prisonnier avec des milliers d’autres personnes qui n’avaient pas admis que la lutte contre l’occupant se transforme en guerre contre la mère-patrie et oppose les ressortissants d’un même pays. "Mon père et les gens qui se sont rendus compte du piège de la sécession qui leur fut tendu par l’Algérie et ses mercenaires du "polisario" furent jetés en prison, humiliés, morts sous la torture ou exécutés", a-t-elle souligné, ajoutant que la "seule fois où elle avait vu son père, embastillé alors qu’elle était âgée de deux ans, c’était lors de sa torture publique".
Mlle Saadani a par la suite relaté sa déportation à Cuba pour une période de dix-neuf ans pendant laquelle "elle n’avait eu aucun contact ou nouvelle de sa mère et de son père" dont elle n’a su la mort, survenue dans la prison, qu’à son retour aux camps. "J’avais alors juré de consacrer tout le reste de ma vie à dénoncer ce régime tortionnaire et le goulag dans lequel sont enterrés vivants des dizaines de milliers des séquestrés marocains dans le sud de l’Algérie", a-t-elle affirmé. "Je me considère fortunée parce que, contrairement aux autres, j’ai pu fuir les camps de la honte et regagner la mère-patrie. Il faut maintenant se battre pour que tous les détenus en otage par les mercenaires du "polisario" recouvrent la liberté et retrouvent leurs familles et leur pays. Je demande votre appui et votre soutien pour faire entendre leur voix et leur cause", a-t-elle dit à l’adresse d’une assistance manifestement choquée et indignée par les pratiques tyranniques mises en évidence par ce témoignage troublant.
Mme Kaltoum Khayat, ex-responsable de l’action diplomatique au sein de "l’Union nationale des femmes sahraouies", qui a rejoint le Maroc le mois de juillet dernier, a pour sa part précisé que "les femmes et les enfants sont les premières victimes de la terreur des séparatistes". Les "révolutionnaires professionnels" algériens et leurs mercenaires, a-t-elle souligné, présentaient le Maroc comme un pays "réactionnaire au service des intérêts du capitalisme et de l’impérialisme occidental et ses ennemis comme les chantres de la révolution et de la liberté et les défenseurs des causes justes des peuples du tiers-monde". Cette idéologie, a-t-elle ajouté, a induit en erreur plusieurs personnes de bonne foi qui entendaient se battre contre le colonialisme espagnol et offrir leurs vies pour libérer les provinces du sud du Maroc de son joug.
"Mais une fois à l’intérieur des camps de Tindouf, ces personnes se trouvent prisonniers entre les mains d’une bande mafieuse et soumis à un endoctrinement de force, montrant le vrai visage de cette organisation autoritaire répressive", a-t-elle affirmé. Mme Kaltoum Khayat a expliqué comment les séquestrés deviennent ainsi un instrument dans les mains de leurs geôliers et victimes d’une guerre qu’il n’ont jamais voulue contre leur mère-patrie. "Les femmes subissent les plus graves violations des droits de l’être humain et sont considérées par le "polisario" comme un simple outil de procréation à des fins démographiques", a-t-elle dénoncé. Aussi, a-t-elle fait observer, la femme sahraouie n’a pas le droit de planifier sa famille et toute mesure allant dans ce sens relève du délit par les mercenaires du "polisario" qui "obligent les femmes à accepter la polygamie pour favoriser les naissances et grossir les effectifs des séquestrés".
En déportant leurs enfants vers Cuba et vers d’autres pays de l’ex-bloc de l’est pour parfaire leurendoctrinement idéologique, "les femmes sahraouies ne peuvent plus fuir les camps de la honte de crainte de laisser leurs progénitures entre les mains de leurs geôliers et deviennent ainsi des otages dociles souffrant de la séparation de leurs biens-aimés et sacrifiant leur existence pour qu’il ne leur soit fait rien de mal", a-t-elle dit. Mme Kaltoum Khayat a ajouté que "ces femmes perdent toute forme de contact avec leurs enfants pendant des années et quand ces derniers retournent finalement dans les camps, la direction du "polisario" leur confisquent leurs diplômes afin de les dissuader de toute tentative de retour à la mère-patrie ou de fuite à l’étranger".
En regagnant le Maroc, notre pays de toujours, a-t-elle affirmé, "nous nous sommes rendu compte de la différence existant entre la réalité et les slogans, entre une vie de quiétude et de participation au raffermissement de la démocratie et du développement et le cauchemar des privations, des humiliations et la quête constante des laissez-passer pour pouvoir se déplacer d’un camp à un autre et échanger les visites entre les membres d’une seule famille". Organisé par le maire de la ville de Pontremoli (nord de l’Italie), l’eurodéputé Enrico Ferri, en collaboration avec le bureau italien du Parlement européen et les sections locales de la Fédération italienne des femmes opérant dans les arts, les professions et les affaires (FIDAPA), le Lions Club et Amnesty international.
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