La souveraineté du Maroc sur le Sahara est irréfutable si l’on s’en tient aux documents royaux historiques, a affirmé jeudi Bahija Simou, la directrice des Archives royales, lors d’une conférence organisée par l’Association Ribat Al Fath pour le...
« Le Polisario et l’Algérie n’ont pas d’autre objectif que de perpétuer le processus de négociations sur le Sahara aussi longtemps que possible ». On ne peut plus clair et plus net. L’affirmation est de Peter Van Walsum, envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara.
En effet, dans son édition du 24 mai, le quotidien néerlandais « NRC Handelsblad » a publié un entretien avec le diplomate onusien qui a revendiqué, entre autres, « son droit d’exprimer son opinion au Conseil de sécurité, en considérant l’option d’indépendance comme un objectif irréaliste ». « … Si je n’exprime pas mon opinion maintenant, je me sentirais incroyablement abusé dans un an », a-t-il affirmé. Et d’ajouter : « Je risquais de me discréditer. J’ai eu le sentiment que j’étais chargé de cette affaire pour la faire perdurer à l’infini », a-t-il expliqué. Il a également estimé que, faute de perspective, il était, « malgré tout, encouragé dans sa mission, surtout de la part de l’Algérie qui soutient le Polisario ». « Ma conviction était, donc, tout autre et les choses n’allaient pas bien ».
Peter Van Walsum a, d’autre part, souligné qu’il est « immoral que des populations demeurent installées dans des campements depuis 33 ans ». « Est-il moralement acceptable qu’on laisse encore une génération d’enfants du Polisario grandir dans des campements ? » s’est-il interrogé sur les colonnes du quotidien. Il a aussi rappelé, par la même occasion, « sa décision de suggérer au Polisario d’entrer dans des négociations franches en vue d’aboutir à une forme d’autonomie garantie sous le drapeau marocain ».
Indépendance irréaliste
L’envoyé personnel de Ban-Ki-moon avait, il y a quelques semaines, affirmé devant le Conseil de sécurité que la « proposition d’indépendance du Sahara est irréaliste ». Une déclaration, on s’en rappelle, qui avait provoqué l’ire de l’Algérie surtout après que Michèle Montas, porte-parole du secrétaire général de l’ONU, ait déclaré qu’« il n’y a aucune contradiction entre les rapports de Ban Ki-moon et de son envoyé personnel pour le Sahara ».
Van Walsum « dispose d’une marge de manoeuvre, en tant que facilitateur, pour pouvoir diriger les négociations » sur le Sahara, avait réitéré Michèle Montas, rappelant que « cela fait partie de son mandat ». Elle avait en même temps démenti les informations rapportées par la presse algérienne affirmant que « Ban Ki-moon ne partageait pas le point de vue de son envoyé personnel », qui juge « irréaliste et irréalisable l’option de l’indépendance pour le Sahara ».
Les propos de la porte-parole, qui étaient on ne peut plus clairs, avaient apporté un autre démenti cinglant aux allégations colportées par l’ambassadeur sud-africain à l’ONU, Dumisani Kumalo. Ce dernier avait prétendu qu’il existe une « contradiction » entre Ban Ki-moon et son envoyé personnel. Réagissant aux déclarations du diplomate sud-africain, la porte-parole avait affirmé : « Van Walsum est habilité en sa qualité de facilitateur des négociations sur le Sahara, à présenter au Conseil de sécurité ses propres conclusions et suggestions pour sortir ce dossier de l’impasse ». Les représentants des Etats-Unis et du Royaume-Uni, rappelle-t-on, ont eux aussi salué le travail accompli par Van Walsum, affirmant que ses idées et suggestions « méritent d’être sérieusement prises en considération ».
Pour rappel, l’envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara, qui intervenait devant le Conseil de sécurité, peu de temps après la fin du IVe round des négociations de Manhasset entre le Maroc et le Polisario, avait affirmé que « l’indépendance du Sahara occidental n’est pas une option réaliste ». Il avait, alors, appelé les quinze membres du Conseil de sécurité à « recommander la poursuite des négociations en tenant compte de la réalité politique et de la légalité internationale », se joignant ainsi à l’appel du secrétaire général qui recommande « réalisme et esprit de compromis pour régler ce différend régional ».
Par ailleurs, et dans une allusion claire à l’implication directe de l’Algérie dans le conflit artificiel sur le Sahara, Van Walsum avait attribué « la persistance de l’impasse au fait que de nombreux Etats trouvent assez confortable le statu quo du moment qu’il leur épargne l’obligation de faire des choix pénibles, comme prendre parti pour l’Algérie ou pour le Maroc ». « La principale raison pour laquelle je trouve intolérable le statu quo est qu’il est trop aisément accepté, non pas seulement par des spectateurs non engagés des pays lointains, mais aussi par les partisans inconditionnels du Front Polisario, qui n’ont pas vécu eux-mêmes dans les camps, mais qui sont convaincus que ceux qui y vivent préféreraient y rester indéfiniment au lieu d’opter pour une solution négociée en deçà de l’indépendance totale », avait-il dit.
N’en déplaise à l’Algérie et au Polisario, et aussi à l’Afrique du Sud, qui présidait en avril dernier le Conseil de sécurité, cette déclaration de Van Walsum a été positivement accueillie par la communauté internationale, Etats-Unis en tête. Aujourd’hui, c’est une autre gifle que l’envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies vient d’adresser aux généraux algériens et au Polisario en les accusant directement de « vouloir perpétuer le processus de négociations sur le Sahara aussi longtemps que possible ».
Démentis
Les dirigeants algériens ont reçu une gifle, encore une autre, de la part de Houcine Aït Ahmed, fondateur du Front national de libération (FLN-algérien) et leader historique du Front des forces socialistes algérien (FFS-opposition). Il vient de mettre fin aux allégations véhiculées depuis bien longtemps par les responsables algériens accusant feu SM Hassan II, alors prince héritier, de complicité dans le détournement en 1956 de l’avion qui transportait cinq dirigeants du FLN de Rabat à Tunis. Aït Ahmed, qui a choisi l’exil en Suisse plutôt que de continuer à vivre en Algérie, a qualifié de « mensonges ridicules et excentriques » les récentes déclarations sur Al Jazeera du journaliste égyptien Mohamed Hassanine Haykel. Ce dernier a prétendu, dans une émission, que le défunt Roi « était complice dans ce détournement ».
Source : L’Economiste - Jamal Eddine Herradi
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