Sahara : l’Algérie dévoile sa stratégie pour punir la France

L’Algérie durcit le ton face à la France qui a récemment exprimé son soutien au plan marocain d’autonomie du Sahara. Alger menacerait de « punir » Paris pour avoir changé de position sur cette question.

Selon le quotidien algérien Echorouk, l’Algérie s’apprête à prendre des mesures punitives contre la France, en réaction à son soutien au plan marocain d’autonomie du Sahara. Alger entend exercer notamment une pression sur Paris sur les plans économique, historique et culturel, affirme la même source, précisant que dans les prochains jours, le parlement algérien devrait adopter une loi visant à condamner fermement les actes commis en Algérie par la France en tant que colonisateur.

Alger envisagerait également d’exiger la décontamination des zones du territoire algérien utilisées par la France pour réaliser des essais nucléaires, ainsi que le versement de dommages et intérêts aux Algériens pour les préjudices subis suite à ces essais. Les autorités algériennes n’hésiteraient pas à porter cette affaire devant les instances internationales afin de nuire à l’image et à la réputation de la France sur la scène internationale.

Les ressources énergétiques, notamment le gaz et le pétrole, constituent aussi un moyen de pression dont dispose l’Algérie, croit savoir le média algérien qui rappelle que Paris a exprimé ces dernières années sa volonté d’accroître ses importations de gaz algérien. Le pays d’Abdelmadjid Tebboune pourrait également exercer une pression migratoire sur la France, ou réduire ses importations de produits agroalimentaires et industriels depuis l’Hexagone.

Ces menaces de représailles de l’Algérie, nourries par sa haine contre le Maroc, pourraient conduire à des tensions et plonger la région dans une instabilité. À l’occasion de la Fête du Trône, le président Emmanuel Macron, dans un message adressé au roi Mohammed VI, a soutenu que le plan marocain d’autonomie est la seule solution pour résoudre le conflit au Sahara. Avant Paris, les États-Unis, l’Allemagne, l’Espagne et Israël ont manifesté leur soutien à ce plan marocain. Le Royaume-Uni serait sur le point de leur emboîter le pas.