La juge a décidé ce 9 avril de requalifier les faits pour lesquels est poursuivi la pop star marocaine Saad Lamjarred. Selon cette dernière, le viol n’est pas « absolument caractérisé ». C’est-à-dire finalement soit qu’il y a viol et qu’on ne peut le prouver totalement soit qu’il n’y en a pas eu. Laura Prioul, la plaignante, a fait appel à cette décision ce vendredi.
L’article du Parisien est entamé de façon à ne laisser quasiment aucune équivoque sur sa position : « Une jeune femme choquée. Elle porte un T-shirt déchiré, présente des griffures dans le cou et sur le nez et a une lèvre tuméfiée. Voilà dans quel état les policiers découvrent Laura P., 20 ans, en intervenant le matin du 26 octobre 2016 à l’hôtel Marriott à Paris. En pleurs, elle leur confie avoir été frappée et violée par l’occupant de la chambre 714. C’est une célébrité : Saad Lamjarred. Le prince de la pop marocaine aux millions de fans clame son innocence mais est mis en examen et placé en détention provisoire pendant cinq mois et demi. L’affaire fait grand bruit ».
Quoi qu’il en soit, Saad Lamjarred passera devant le tribunal correctionnel pour agression sexuelle et violences volontaires, deux délits considérés aggravés en raison de l’ébriété d’alors de Lamjarred ainsi que sa prise de cocaïne.
Selon Me Jean-Marc Descoubes, conseil de Laura Prioul : « Nous sommes dépités. Cette ordonnance est bâclée. À nos yeux, le viol est caractérisé et M. Lamjarred doit être renvoyé devant une cour d’assises ». Quant à Jean-Marc Fedida, avocat de Lamjarred, il a affirmé : « Cette requalification est la confirmation judiciaire de ce que M. Lamjarred a toujours affirmé, qu’il n’y a pas jamais eu de viol. C’est une satisfaction pour la défense et une étape importante dans la perspective que son honneur soit définitivement lavé de ces infamies ».
Laura Prioul espère maintenant un procès aux assises pour viol, et c’est dans cette optique qu’elle a fait appel, ce vendredi, de la décision de la juge.