Dans l’une des vidéos, une femme parle de sa « routine quotidienne » avec son mari. Elle laisse entendre que sa relation conjugale est « revenue à la normale après une crispation ». Elle confie que son compagnon s’est mis à la battre et à la violenter sans aucune raison. Le contenu de ces vidéos « ma routine quotidienne » qui cartonnent sur YouTube est décrié par bon nombre d’internautes marocains.
Ce succès s’explique par les méthodes employées par les réalisateurs de ces vidéos. Ils n’hésitent pas à tourner des scènes « pornographiques ». Scandalisés, certains internautes appellent à l’intervention des instances de régulation pour contrôler la publication des vidéos sur la plateforme YouTube.
Dans une déclaration à Hespress, Abdelkader Mana, chercheur en sociologie explique les causes. « La situation des médias a beaucoup évolué ces dernières années en raison de la facilité technique apportée par la révolution numérique mondiale, qui permet aux citoyens de fabriquer des vidéos qu’ils diffusent facilement grâce à la force de l’image », a-t-il commenté.
« Le paysage numérique a en effet changé, car les plateformes de médias sociaux, y compris YouTube, ont ouvert la voie aux Marocains pour s’exprimer comme ils le souhaitent. Cependant, les contenus restent dominés par la banalité », a-t-il relevé, faisant savoir qu’il existe « une forte demande des citoyens pour un type spécifique de vidéos ». Le chercheur déplore l’absence d’outils de contrôle comme ceux qui existent en dehors de l’espace numérique.