La France misait sur un dîner en tête-à-tête entre le roi Mohammed VI et Emmanuel Macron pour espérer réchauffer ses relations avec le Maroc. Mais le souverain n’a pas pu répondre à l’invitation de l’Élysée. Il a écourté son séjour parisien pour rentrer au plus vite au Maroc qui venait d’être touché par un puissant et dévastateur séisme qui a fait près de 3000 morts, afin de gérer la situation.
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Cette rencontre ajournée ne sera pas reprogrammée de sitôt. Les relations entre Rabat et Paris qui n’étaient plus au beau fixe se sont significativement refroidies en raison des frasques récentes d’Emmanuel Macron et de sa ministre des Affaires étrangères, Catherine Colonna. La France a offert son aide au Maroc, mais celui-ci n’a accepté que l’aide que des Émirats arabes unis, du Qatar, de l’Espagne et du Royaume-Uni. Ceux-ci ont envoyé des équipes de recherche et de sauvetage au royaume. Paris semble ne pas digérer le refus de son aide, et certains médias français se sont mis à critiquer le royaume.
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« Ce stratagème de harcèlement diplomatico-médiatique lourdement maladroit », estime-t-on à Rabat n’arrange pas les choses, rapporte Maghreb-Intelligence. « La France, contrairement à beaucoup d’autres pays amis voulait profiter du momentum médiatique au mépris de l’approche humanitaire stricto sensu », explique un ancien diplomate français qui était en poste à Rabat pendant de longues années. Autre fait qui aggrave la crise : la cheffe de la diplomatie française Catherine Colonna a annoncé, depuis Le Caire, une prochaine visite d’Emmanuel Macron au Maroc.
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Dans une déclaration à la MAP, une source gouvernementale marocaine a affirmé que cette visite du président français « n’est pas à l’ordre du jour et n’est pas programmée. Qualifiant cette visite d’« initiative unilatérale », l’officiel marocain a ajouté que cette annonce a été faite sans concertation préalable, concernant une « échéance bilatérale importante ».