Le Parti de la justice et du développement (PJD) a demandé le retrait des manuels scolaires dont les couvertures sont aux couleurs du drapeau LGBT.
Le ton monte de plus en plus entre le Dr. Abdelkrim Al Khatib et ses « amis » de Al Islah Wa At-Tawhid.
Chronologie.
Le vendredi 23 mai courant, dans « Al âsr », porte parole officiel du PJD, le Dr. Abdelkrim Al Khatib estime que les députés du PJD auraient dû, au moins, s’abstenir pour être en conformité avec leur opposition déclarée au projet de loi contre le terrorisme. Les termes utilisés dans cette interview sont nets et clairs. Abdelkrim Al Khatib dit : « Les députés du PJD auraient dû, à mon avis, avoir le courage de s’abstenir et de laisser à la majorité gouvernementale la responsabilité du vote de ce projet ».
Ses amis de Al Islah Wa At-Tawhid ont compris le message.
Depuis assez longtemps, et l’expérience aidant, le Dr. Al Khatib s’est bien rendu compte de la duplicité et de l’hypocrisie de ses « amis » qui se considèrent des « fouqahas » et en particulier Arraissouni, président de Al Islah Wa Al Tawhid.
Ce dernier, et le lendemain sur « At-Tajdid » daté du samedi-dimanche, 22 et 23 mai, organe qu’il co-dirige avec Abdelilah Benkirane et Yatim, députés PJD et dirigeants de Al Islah Wa At Tawhid, riposte vertement au Dr. Al Khatib dans l’éditorial.
Le triplet Arraissouni-Benkirane-Yatim ouvrent le feu sur Abdelkrim Al Khatib, sans le nommer, mais étant le seul qui a reproché au PJD d’avoir voté le projet de loi anti-terroriste, le message sera reçu cinq sur cinq.
Ils disent : « certains, aux esprits fatigués et aux âmes malades, n’ont pas apprécié que le PJD vote pour la loi anti-terroriste. Ils n’ont pas pu s’élever, ou ils n’ont pas voulu s’élever pour des raisons dans leurs cœurs, au niveau de la responsabilité qu’exige l’étape ».
Riposte du Dr Al Khatib sur « Tel Quel » : « Arraïssouni est un imbécile qui se veut faqih ».
Le qualificatif que beaucoup de gens au sein du PJD collent à Arraïssouni est lâché par Abdelkrim Al Khatib.
Que reprochent-ils exactement à Arraïssouni ? Exactement ce que Arraïssouni devrait se reprocher à lui-même.
Simplement que toute sa carrière, en tant que faqih, est une immense farce.
Titulaire d’un DES sur « maqaçid at-tachriâa chez Ach-Chatibi », Abdelkbir Alaoui M’Daghri va le faire passer pour un grand « ouçouli » auprès de ses amis wahhabites.
Or, à la simple lecture de ce DES, il s’avère qu’il n’a pas lu Ach-Chatibi dans le texte, il s’est contenté simplement de lire les commentaires faits par Allal Al Fassi et Ben Achour sur les « mouafaqate » de « Ach-Chatibi.
Pourquoi un tel jugement ?
Simplement parce que s’il avait vraiment lu « Al mouafaqate », il se serait sûrement rendu compte que pour Achatibi, il y a un droit fondamental pour tout être humain et c’est le droit à avoir des institutions étatiques qui garantissent les cinq chapitres de droits fondamentaux individuels et qui constituent les cinq « maqaçid at-tachriâa ».
Or, point de trace de tout le côté droit public dans le mémoire de Arraïssouni.
Mais ce n’est sûrement pas pour la superficialité académique de Arraïssouni que ses amis du PJD le prenaient pour un « demeuré ».
En politique, comme en religion, ce sont les actes qui comptent. Et l’accumulation des actes fait loi.
Si on se rappelle que Arraïssouni, et quelques jours seulement avant les attentats du 16 mai, avait fait des déclarations irrespectueuses contre SM le Roi et sur l’institution de Imarate Al Mouminine, Abdelkrim Al Khatib et certains de ses amis n’ont pas manqué de faire des liens avec les attentats de Ryad, en Arabie Saoudite, et que, à travers ses déclarations, Arraïssouni ne faisait qu’exprimer son allégeance effective et vérifiée aux « oulémas » saoudiens qui s’opposent, désormais, à toute réforme du système éducatif et de la gouvernance des mosquées à travers le Royaume saoudien, réformes prônées par les représentants des pouvoirs publics saoudiens.
Arraïssouni, et à travers ses déclarations sur les « prérogatives du Roi » et les « prérogatives du Faqih » qui, selon lui, devra assurer « la fetwa » reléguant Amir al Mouminine à un simple exécutant des « dire-droit » du « faqih », voulait exprimer aux oulémas saoudiens qu’il est des leurs et que même au Maroc, l’idéal est d’arriver à ce système gouvernemental classique en Arabie Saoudite.
Abdelkrim Al Khatib et ses proches n’oublieront jamais la malhonnêteté des gens de Al Islah Wa At-Tawhid au moment de la grande cacophonie concernant le plan d’intégration de la femme lorsqu’ils ont vu, en leur nom, que dans toute réforme de la Moudouana, « le mot de la fin revient aux fouqahas ».
Dans ce communiqué commun entre le PJD et Al Islah Wa At-Tawhid, Arraïssouni et ses acolytes ont oublié de réserver même une toute part dans la décision à Amir Al Mouminine.
Abdelkrim Al Khatib sait maintenant de façon certaine pourquoi les anciens vrais oulémas (docteurs) de l’Islam ont dit : « lorsque Dieu veut faire mal à un docteur, il lui colle un ignorant » (ida arada allahou l’intiqama min âlimin, ibtalahou bi jahilin).
Ce dicton résume très bien la relation entre le Dr Al Khatib et l’exemple type de la « docte ignorance » qu’est Arraïssouni. Car le Dr Al Khatib est désormais en butte à une véritable conjuration de ses amis qu’il a traités d’« imbéciles ».
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