Les manifestants, des femmes pour la plupart, ont scandé des slogans et brandi des banderoles pour demander aux autorités marocaines d’œuvrer pour le retour de leurs proches, notamment les femmes et les mineurs détenus dans les camps en Syrie et en Irak, fait savoir EFE. « Les enfants déplacés dans les camps doivent rentrer chez eux », peut-on lire sur l’une des banderoles.
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« Ce sont nos enfants, des enfants du Maroc. Ils se sont trompés, mais nous voulons qu’ils soient jugés ici et qu’ils purgent leurs peines ici pour que leurs proches puissent les voir », a déclaré Saadia Amrani, l’une des manifestantes, originaire de Fès, dont le frère s’est affilié à l’État islamique en Syrie. « Je ne sais pas s’il est mort ou vivant », a-t-elle indiqué, précisant qu’elle n’a pas eu de ses nouvelles depuis quatre ans.
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Selon le coordinateur des proches des Marocains détenus en Syrie et en Irak, plus de 200 djihadistes marocains (femmes et enfants) sont détenus dans ces deux pays. De son côté, le gouvernement marocain estime à plus de 1 100 le nombre de djihadistes et des membres de leurs familles, détenus dans les camps en Syrie. Seulement huit d’entre eux ont été rapatriés au Maroc il y a deux ans.
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« Je reconnais que nos enfants ont fait une erreur, et nous demandons à Sa Majesté Mohammed VI d’autoriser le retour de ces enfants », a réclamé une autre manifestante dont le fils, combattant de Daech en Syrie, est mort, laissant derrière lui trois filles, actuellement livrées à elles-mêmes dans un camp kurde. Selon les chiffres du Bureau central d’enquête judiciaire (BCIJ), 1 654 citoyens marocains se sont fait enrôler dans divers groupes djihadistes pour combattre dans la zone syro-irakienne, dont 1 060 ont rejoint le groupe Daech.