Cherkaoui a affirmé que le retour de ces personnes qui ont rejoint l’État islamique (EI) ou d’autres groupes djihadistes en Syrie et en Irak, constitue « un grand défi pour la sécurité » du royaume et de la région, rapporte EFE. Selon les chiffres du BCIJ, un total de 1 654 Marocains dont 288 femmes ont quitté le royaume pour aller combattre en Syrie et en Irak au sein des groupes djihadistes et de l’État islamique.
En tout, 745 combattants sont morts dans ces zones, et 270 sont rentrés au pays. Une centaine de femmes qui ont fait des enfants dans ces zones de conflit, ont aussi rejoint le royaume. Toutefois, 189 femmes et 309 enfants restent détenus dans des camps en Syrie. Ces personnes, à leur retour au Maroc, bénéficient d’un programme d’accompagnement pour faciliter leur réinsertion sociale, rassure Cherkaoui.
En mars 2019, le Maroc, en coordination avec les États-Unis, son partenaire stratégique dans la lutte contre le terrorisme, a rapatrié huit de ses ressortissants du territoire du « califat ». Depuis lors, plus aucun rapatriement n’a eu lieu. En février, l’ONG marocaine l’Observatoire du Nord des droits de l’Homme (ONDH) a exhorté le gouvernement marocain à rapatrier les femmes et les enfants détenus dans ces camps, tout en dénonçant les conditions « dures et inhumaines » dans lesquelles ils vivent.
Le chef du BCIJ a également abordé la lutte contre le trafic de drogue, rappelant qu’elle doit rester constante. Saluant le vote de loi sur l’usage légal du cannabis, il a rappelé que 59,9 tonnes de haschisch et 5,3 tonnes de cocaïne ont été saisies au cours des six dernières années.