La pénurie d’eau menace–t-elle le Maroc ?
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Les autorités de la ville de Casablanca s’apprêteraient à imposer des restrictions de consommation d’eau aux habitants pour faire face au déficit hydrique important que subit la ville et dont les effets pourraient se ressentir d’ici le printemps.
L’une des premières mesures de restrictions prises par les autorités de la ville pour faire face à la pénurie d’eau, serait de réduire la pression de l’eau qui arrive dans les robinets, indiquent des sources à Le360. La sécheresse sévère qui frappe le royaume depuis trois ans a complètement asséché le barrage Al Massira qui alimente une bonne partie de la population (Casa Sud). « Les Casablancais ne réalisent pas encore le risque encouru si on maintient les mêmes habitudes de consommation. Car en l’absence de pluie, les stocks disponibles risquent d’être épuisés au mois de juin prochain », prévient un élu de la commune.
Les autorités ont pris la mesure de la situation et entendent parer au plus pressé. Lors d’une réunion tenue en début de semaine, le wali de la région Casablanca-Settat, Mohamed Mhidia, en présence de la maire de la ville, Nabila Rmili, et des représentants de l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) et de Lydec, a invité les différents acteurs à accélérer les chantiers en cours, dont les travaux de raccordement à l’eau provenant du Bouregreg et ceux de la station de dessalement de l’eau de mer qui sera opérationnelle à partir de 2026.
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Le wali a demandé aux autorités de la ville de prendre les dispositions nécessaires pour démarrer la construction des stations d’épuration et de réutilisation des eaux usées (STEP), destinées à l’arrosage des espaces verts et des terrains de golf, notamment celles de Médiouna et d’El Hank dont les appels d’offres viennent d’être lancés par la société de développement local Casa Baïa. L’ONEE et Lydec ont été quant à eux invités à accélérer les travaux de la nouvelle canalisation Casa Nord-Casa Sud, reliée à la nouvelle autoroute de l’eau en provenance de l’Oued Sebou et du barrage Sidi Mohammed Ben Abdellah.
De nouvelles mesures de restrictions pourraient être prises. « Nous sommes en situation de déficit entre les ressources hydriques disponibles et les besoins en consommation. L’impact de cet écart pourrait être ressenti par les consommateurs à partir du printemps 2024, avec d’éventuelles mesures de restriction de l’alimentation en eau à confirmer en coordination avec les autorités et en fonction de l’évolution de la situation hydrique », explique Saâd Azzaoui, directeur maîtrise d’ouvrages de Lydec.
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