Le marché des voitures neuves au Maroc affiche une progression notable à fin octobre, selon les dernières données de l’Association des importateurs de véhicules au Maroc (AIVAM).
Carlos Ghosn, PDG de Renault et de Nissan, se rendra demain au Maroc pour signer officiellement avec les autorités du pays un accord pour une nouvelle usine de montage, dans la zone franche de Tanger. Ce nouvel investissement annoncé à quelques jours d’élections dans le royaume chérifien, concernera les deux marques Renault et Nissan, et devrait représenter un total de 6.000 emplois directs, plus 30.000 emplois indirects chez les équipementiers.
Le projet devrait porter sur des capacités de 200.000 voitures par an dans un premier temps et beaucoup plus à terme, modèles destinés tant au marché régional qu’à l’exportation. En juin dernier, Carlos Ghosn s’était déjà rendu au Maroc pour négocier avec le roi Mohammed VI et lui présenter ses projets d’expansion.
Le montant des investissements capacitaires prévus pour ce projet est aujourd’hui estimée à 600 millions euros, avec une première phase à 350 millions euros. A ce montant, s’ajouterait un investissement spécifique compris entre 200 et 400 millions euros, en fonction de la variété des véhicules produits. Un accord général devrait être signé à la fin de l’année 2007. L’unité de production de Tanger sera dédiée à la production de véhicules économiques pour les marques Renault et Dacia, en plus des véhicules utilitaires de nouvelle génération pour la marque Nissan. 90 pc de cette production seront destinés à l’export.
Cette nouvelle usine dans un pays " low cost " est un pas de plus pour Renault, déjà premier constructeur automobile local et détenteur de 30% du marché marocain. En 2005, le groupe français, alors actionnaire minoritaire du constructeur Somaca (Société marocaine de construction automobile) avait racheté les parts de Fiat (20%) puis celles de l’Etat marocain, portant sa participation à 80%. Basée à Casablanca et partenaire de Renault depuis les années 1960, la Somaca assemble aujourd’hui la voiture à bas coûts Logan, en partie pour l’export, et l’utilitaire Kangoo.
MAP & Les Echos - Denis Fainsilber
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