Le Maroc s’attend à une légère accélération de son économie ce trimestre, avec une croissance prévue de 3,4 %, comparée à 3,2 % au trimestre précédent, selon les prévisions du Haut-commissariat au Plan (HCP).
La Région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA) connaît une croissance économique remarquable, accompagnée d’une hausse de la création d’emplois et d’un recul du chômage, souligne un rapport de la Banque Mondiale rendu public samedi après-midi.
Pour la quatrième année consécutive, la Région MENA a enregistré une croissance économique soutenue, affirme le rapport sur les récents développements et les perspectives économiques de la région, indiquant que des recettes pétrolières élevées conjuguées à la reprise en Europe, la vitalité grandissante du secteur privé et la hausse des investissements ont donné l’élan nécessaire à une nouvelle année de résultats économiques de premier ordre.
La région a enregistré en 2006 l’un de ses plus forts taux de croissance depuis les années 70, note le document qui attribue cette expansion au dynamisme persistant des pays riches en ressources et importateurs de main-d’oeuvre et par l’amélioration des résultats des pays pauvres en ressources, précisant que le PIB réel a augmenté de 6,3pc en 2006, contre 4,6pc au cours des quatre premières années de la décennie.
Selon le rapport, le PIB par habitant a progressé en moyenne de 4,2pc dans la région en 2006, le plus haut niveau enregistré depuis au moins vingt ans.
Tous les pays ne tirent pas profit de ’’cette formidable période d’expansion’’, souligne le document, notant que les dernières données relatives à la pauvreté ne sont pas encore disponibles, mais au vu de cette croissance soutenue, les taux de pauvreté auront vraisemblablement diminué. Le rapport relève que l’augmentation de la part de l’investissement privé, national et étranger, fait du secteur privé la principale source de nouveaux emplois dans la région. Le secteur privé va poursuivre ses activités dans le cadre d’une intégration grandissante aux marchés mondiaux, ce qui favorisera la création de nouveaux emplois, indique le rapport, relevant que l’intégration aux marchés mondiaux va par ailleurs exiger une amélioration des systèmes d’éducation, afin de préparer les travailleurs à créer un environnement plus compétitif et établir de mécanismes de protection sociale.
De manière générale, les pays de la Région MENA ont la possibilité de tirer parti de la période d’essor économique actuelle pour faire progresser leur programme de réformes, estiment les auteurs du rapport. Ils expliquent que les perspectives de maintien ou d’augmentation des taux de croissance actuels au cours des prochaines années dépendront des progrès accomplis sur le front des réformes structurelles "jusqu’ici irréguliers" et du rôle grandissant du secteur privé.
En contraste à la forte croissance régionale, la production industrielle, qui avait enregistré une hausse de 4,1pc en 2005, a affiché un recul de 0,4pc en 2006, essentiellement en raison des contraintes de capacité que connaît la production d’hydrocarbures, relève le document. Il note aussi que malgré la baisse de la production pétrolière et le repli des cours mondiaux du pétrole, qui avaient atteint le montant record de 70 dollars par baril en août 2006, les recettes des pays exportateurs de pétrole ont continué d’augmenter. Les recettes d’hydrocarbures ont augmenté de plus de 75 milliards de dollars par rapport au niveau atteint en 2005 pour atteindre 510 milliards. Les fonds excédentaires des pays exportateurs de pétrole et les nouveaux créneaux d’investissement de la région (dont certains résultent des réformes en cours) ont propulsé les flux d’investissement étranger direct (IED) au niveau record de plus de 24 milliards de dollars en 2006, indique encore le rapport.
Le document qui prévoit une conjoncture extérieure ’’assez porteuse’’ entre 2007 et 2009, estime que la situation intérieure variera sensiblement d’un pays à l’autre, et que les tensions politiques pourraient altérer la confiance des investisseurs mondiaux et régionaux et les conditions du marché pétrolier. ’’A l’inverse, si les conflits devaient s’apaiser, le dividende de la paix pourrait avoir des répercussions considérables et promouvoir la croissance, les revenus et le développement’’, affirment les auteurs du rapport.
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