La Caisse de compensation, qui se charge de maîtriser le prix des produits de bases au Maroc, devrait absorber quelques 30 milliards de dirhams cette année. Ce chiffre, qui équivaut à 5% du PIB marocain, a été dévoilé par le centre marocain de conjoncture (CMC) dans sa dernière lettre mensuelle.
Le CMC estime que la caisse a atteint ses limites en pénalisant le budget de l’État sans pour autant atteindre sa cible : les plus démunis. Pourtant, le projet de loi des finances 2011 prévoit de maintenir les subventions à hauteur de 3% du PIB national.
Le CMC conseille dans son rapport de suivre l’exemple du Mexique où, en 2007, un ciblage des populations pauvres à permis de recenser 25 millions de bénéficiaires des aides de l’État. En contrepartie l’état mexicain exige la scolarisation des enfants. Cette mesure a permis de réduire de moitié le taux de pauvreté dans le pays pour un coût estimé à à peine 0,5% du PIB.
Une réforme de la Caisse de compensation, qui devrait trancher dans l’arbitrage entre compensation et investissement et la mise en place d’un "système plus efficient pour améliorer les indicateurs du développement humain", devrait être prête courant 2012