Le réarmement du Maroc ferait-il peur à l’Espagne ? Avec les positions antagonistes des deux pays sur Ceuta et Melilla et le Sahara, la question mérite d’être posée. Ces dernières années, le Maroc s’est engagé dans une dynamique de modernisation et de renforcement de son armée. Dans ce cadre, le royaume a acquis une multitude de drones de combat et de drones kamikazes auprès de la Turquie et de ses partenaires américains et israéliens. L’année dernière, le gouvernement marocain a augmenté de 30 % son budget pour la défense et n’a cessé d’acheter des armes, s’inquiète La Razon.
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La Turquie a effectué fin septembre ses premières livraisons de drones de combat « Bayraktar TB2 » commandés par le Maroc pour un peu plus de 59 millions d’euros. Le Maroc pourrait utiliser ces engins pour renforcer la surveillance au niveau de ses frontières. Le royaume a aussi exprimé son intention d’acquérir auprès des États-Unis, quatre MQ-9B Sea Guardian et d’autres armes guidées de précision d’une valeur estimée à plus de 850 millions d’euros.
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En plus des MQ, Rabat a acheté chez son partenaire américain, 24 hélicoptères d’attaque Apache AH-64 avec option et 12 autres matériels connexes pour environ 3,73 milliards d’euros, des munitions diverses pour ses chasseurs F-16 pour un montant d’environ 878 millions d’euros, 25 chasseurs de combat F-16/D Block 72 pour 3,33 milliards, et 220 chars Abrams M1A1 pour 890 millions d’euros. Depuis la reprise des relations diplomatiques avec Israël, sous l’égide des États-Unis, le Maroc a aussi acquis plusieurs drones kamikazes auprès la société israélienne IAI.
À l’évidence, le Maroc s’est lancé dans une course à l’armement avec l’Algérie. Mais aussi, le royaume travaille à renforcer son armée afin de lutter efficacement contre le terrorisme et l’immigration clandestine.