Sebta : la frontière de la honte
Les difficultés liées à l’obtention des tickets au poste-frontière de Sebta obligent régulièrement les porteurs marocains à dormir, à même le sol, recouverts de plastique et de...
La mission parlementaire de prospection sur la situation des enfants négligés et des femmes-mulets au point de passage de Bab Sebta, préconise entre autres la création d’une zone franche commerciale à Fnideq, afin de lutter contre la contrebande vivrière.
"Cette forme de contrebande se répercute, non seulement sur la situation des femmes et hommes porteurs de marchandises, mais aussi sur les flux commerciaux entre les provinces de Tétouan et M’diq-Fnideq". Ce sont les conclusions du rapport de la mission parlementaire sur la contrebande vivrière au point de passage de Bab Sebta. Ce rapport a fait l’objet de débat, mardi 7 janvier 2020, lors d’une réunion de la Commission des Affaires étrangères, de la défense nationale, des affaires islamiques et des MRE à la Chambre des représentants.
Plusieurs recommandations figurent dans ce rapport. On peut citer entre autres, la réalisation d’une étude socio-économique sur les catégories sociales concernées afin de mieux cerner leurs conditions sociales, niveau d’études et besoins en termes d’accès au marché du travail, la mobilisation de ressources humaines qualifiées en vue d’humaniser et d’organiser, de façon optimale, le passage de Bab Sebta, tout en mettant en place des moyens électroniques d’organisation pour maîtriser les flux sur place et améliorer les conditions de santé et d’hygiène dans l’attente de solutions durables…
En outre, le rapport plaide pour le lancement d’une zone industrielle sur le moyen terme susceptible d’absorber les femmes qui s’adonnent à la "contrebande vivrière". "Le phénomène de la contrebande vivrière est éminemment complexe dès lors qu’il revêt des dimensions à la fois économique, sociale et culturelle", a indiqué la ministre de la Solidarité, du développement social, de l’égalité et de la famille, Jamila El Moussali.
Fort de constant, elle a lancé un appel pour la promotion de la formation professionnelle afin de favoriser l’autonomisation des femmes porteuses de marchandises, dont le nombre tourne autour de 3500, selon le rapport.
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