L’Erg Chebbi, ou dunes de Merzouga dans le Sahara marocain, est l’un des plus beaux endroits au monde, selon un classement réalisé par Time Out.
Après avoir longtemps soutenu l’activité économique nationale, la demande intérieure serait-elle à son tour en train de subir les contrecoups de la conjoncture ? Selon la toute dernière note du Haut commissariat au plan (HCP), la demande intérieure s’essoufflerait. « Sa croissance serait relativement moins importante que l’année précédente », indique la note.
Les enquêtes s’attendent d’ailleurs à un creusement de ce ralentissement sous l’effet du recul des dépenses d’investissement conjugué aux perspectives d’une demande extérieure particulièrement faible.
Il faut dire que les facteurs qui ont pesé négativement sur le pouvoir d’achat des ménages ne manquent pas. Le premier est sans conteste le maintien de l’inflation autour de 3,8% durant le 1er trimestre 2009. Une hausse constatée essentiellement au niveau des produits alimentaires et qui, selon le HCP, trouve sa cause dans les dommages engendrés par les récentes inondations enregistrées au premier trimestre 2009. Des aléas climatiques qui ont en effet sensiblement réduit l’offre de certains légumes et fruits, tout en provoquant des augmentations substantielles au niveau des produits frais. Les importations de biens d’équipement n’ont crû, pour leur part, que de 4,1% à fin février 2009, contre 21,2% un an auparavant.
A côté, l’on s’attend, et pour la première fois depuis 2006, à un relâchement des investissements dans l’immobilier en particulier ceux destinés au haut et moyen standings. Un ralentissement confirmé d’ailleurs par le récent recul des crédits à l’immobilier à fin février 2009 (25,2% contre 43,4% une année auparavant).
Pour sa part, la consommation des ménages a été tempérée par le net fléchissement des revenus extérieurs, notamment ceux transférés par les MRE (-14,8% à fin février 2009) et par la sensible décélération des crédits à la consommation (+26,2% à fin février 2009 contre +41,7% un an plus tôt).
La baisse des recettes MRE ainsi que le déficit de la balance des comptes courant extérieur inquiètent d’ailleurs certains institutionnels, quant à son impact sur l’épargne publique. A ce niveau d’ailleurs, la Caisse de dépôt et de gestion (CDG) prépare une étude qui porte sur le développement de l’épargne au Maroc.
L’inflation sous-jacente a, en revanche, connu une inflexion depuis le 2e trimestre 2008, pour se situer aux alentours de 1,7% au 1er trimestre 2009. Une décélération qui a coïncidé d’ailleurs avec le sensible recul des prix de certains produits importés. L’évolution attendue au second trimestre 2009 devra être toutefois plus modérée en ce qui concerne les produits frais, après notamment les fortes hausses enregistrées. Le taux d’évolution de l’indice global des prix devra, quant à lui, tourner autour de 2%.
La demande intérieure ne serait pas le seul indicateur à accuser un recul. La demande étrangère, adressée à l’économie marocaine, a également régressé de 5,5% au 1er trimestre 2009. Une baisse de régime entamée depuis le début 2008 et qui s’est considérablement creusée au 4e trimestre de la même année pour dégager un solde négatif de 4,7%.
Du coup, et après avoir positivement évolué aux 3 premiers trimestres 2008, les exportations de biens se sont contractées de 19,2%, « faisant suite à une forte baisse enregistrée au quatrième trimestre 2008 estimée à -36,2% », indique la note.
L’évolution défavorable des transferts MRE et des recettes touristiques n’a pas permis d’atténuer l’impact du déficit commercial sur la balance courante, comme cela fut pourtant le cas dans les années antérieures.
Reprise pour le textile ?
La grande surprise est à relever au niveau des exportations des biens de consommation, en particulier celles des vêtements confectionnés et de la bonneterie. Selon le HCP, ces dernières semblent progressivement se soustraire à la morosité qu’elles avaient connue tout au long des années 2007 et 2008. Elles ont d’ailleurs enregistré au 1er trimestre 2009 des évolutions positives estimées respectivement à 8,6% et 27,6% à l’heure où le reste des produits à l’export et les activités industrielles dans leur ensemble continuent de souffrir du repli de la demande extérieure.
Source : L’Economiste - Mohamed Mounadi
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