SOS Racisme, de nombreuses associations, personnalités et partis politiques de gauche, signataires d’une pétition, demandent au premier ministre, Édouard Philippe, d’"ouvrir le chantier de la lutte contre le racisme au sein de la police et de la gendarmerie".
"Monsieur le premier ministre, depuis le début du confinement, ont été filmés plusieurs cas de violences verbales, physiques ou symboliques exercées par des membres des forces de l’ordre sur des personnes d’origine immigrée habitant dans les quartiers populaires", dénoncent les signataires de la pétition.
Pour eux, ces cas sont non seulement "particulièrement irresponsables" en ces temps de covid-19 et du confinement, mais également "inadmissibles, car ils contreviennent à un maintien de l’ordre respectueux des droits et de la dignité des citoyens".
"Ce que nous vous demandons, c’est que soit enfin ouvert le chantier de la lutte contre le racisme au sein de la police et la gendarmerie nationales, qui par miracle, seraient les seuls corps de la société épargnés par ce fléau", indique la pétition.
À en croire les signataires de la pétition, "des voix au sein des syndicats de policiers, s’élèvent pour dénoncer ces comportements et déplorer l’ambiance délétère qu’ils créent". C’est pourquoi ils martèlent que le premier ministre a l’"éminente responsabilité d’affronter cette réalité contraire à l’esprit de la République".
"Soucieux des principes de la République, nous vous demandons de reconnaître l’existence d’un racisme au sein des forces de l’ordre […], d’indiquer les voies que vous souhaitez emprunter pour le réduire et de dessiner les modalités de dialogue et d’élaboration de propositions auxquels beaucoup d’acteurs, au-delà même des signataires, sont prêts à participer", concluent-ils.