Chaque Ramadan, la question du jeûne pendant les menstrues revient hanter les femmes musulmanes. La réponse n’est jamais claire, noyée dans un tabou tenace.
Née dans les montagnes du Rif au Maroc, installée depuis l’âge de 16 ans avec sa famille à Mantes-la-Jolie (Yvelines), Rachida Khalil persiste dans sa vocation théâtrale et crée au Théâtre Jean Vilar de Suresnes (Hauts de Seine) "La vie rêvée de Fatna" du 5 au 21 novembre.
Rachida Khalil, non seulement interprète seule ce spectacle engagé où il est question de la femme en général et pas seulement de la femme orientale, mais aussi en co-signe le texte avec Guy Bedos.
"Elle est jeune, jolie, intelligente, elle se préoccupe du sort du monde (...), commente le fantaisiste, elle est proche de l’association +ni ####s, ni soumises+, bref c’est une artiste engagée et marocaine en plus".
Guy Bedos a accepté d’être son parrain et même le co-auteur du spectacle, parce qu’il croit dans le "talent" et le "courage" de Rachida Khalil, selon lui "batailleuse, émouvante et drôle".
Rachida Khalil, avec son apparence fragile, est une sorte de "jeune soeur" de Fellag : comme lui, elle aime faire rire de nos petits travers et de sujets les plus graves.
Hélène Darche, fondatrice de la compagnie "L’amour fou" et qui a signé des spectacles comme "Algérie en éclats" et "Edith", a mis en scène "La vie rêvée de Fatna" qui raconte les destins croisés de trois femmes d’aujourd’hui.
Ce nouveau spectacle s’inscrit dans une programmation du Théâtre Jean Vilar de Suresnes qui, en novembre 2004, a donné "la parole à des artistes, des femmes en majorité, pour dire la dure réalité de la vie, les ravages de la haine, mais surtout l’importance d’aimer, d’écrire et de garder l’espoir" commente Olivier Meyer, directeur du Théâtre Jean Vilar de Suresnes.
Rachida Khalil, dans "La vie rêvée de Fatna" joue avec en fond de scène un cyclorama sur lequel se détachent trois silhouettes de jeunes femmes "en proie à une réalité qu’elles parviennent à transcender chacune à sa façon, par l’humour, le rêve ou l’innocence" précise Hélène Darche.
C’est en 1995 que Rachida Khalil s’est lancée dans l’aventure du spectacle en solitaire avec "Sept ####s de vie" à la Main d’or à Paris et "Kholota" à l’Espace Landowski à Boulogne (Hauts de Seine). Elle a aussi animé diverses activités théâtrales de 1997 à 2003 à Mantes-la-Jolie.
Voila.fr - Afp
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