Selon les dernières statistiques au Canada, la majorité (82 %) des Marocains ayant immigré dans le pays résident au Québec, soit environ 86 000 personnes. 60 % sont installés à Montréal et 13 % à Laval, fait savoir Le journal de Montréal. « Il y a un attachement particulier des Marocains et Marocaines pour le Québec et particulièrement pour Montréal depuis la vague d’immigration qui a suivi la Deuxième Guerre mondiale », commente l’historienne d’origine marocaine Yolande Cohen, professeure à l’Université du Québec à Montréal (UQAM). Cohen est arrivée avec sa famille au Canada dans les années 1970.
« Des étudiants et étudiantes d’origine maghrébine de même que des personnes issues du monde des affaires et du monde artistique affluent dans la province » après l’Exposition universelle où le Maroc a son pavillon, indique l’Encyclopédie canadienne. Mais la langue française est un élément important dans le choix des Marocains à s’installer à Montréal, explique Marine Caleb, diplômée en études internationales. « Les immigrants ont longtemps choisi Montréal en raison de son caractère francophone, mais cette réalité pourrait changer chez les plus jeunes au profit de l’anglais », précise-t-elle.
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De nombreux étudiants marocains continuent d’arriver à Montréal pour poursuivre leurs études supérieures. Depuis 1979, un accord de coopération a été signé entre Rabat et Québec en matière de coopération universitaire. Pour bien de Marocains, le Québec est la « porte de l’Amérique et au rêve américain », détaille Yolande Cohen qui a reçu la Légion d’honneur française et est membre de la Société royale du Canada.
Selon les données du ministère de l’Immigration, de la francisation et de l’Intégration du Québec, 85 940 Marocains résident au Québec, dont 53 230 sont nées au Maroc. 33 % d’entre eux sont âgés de 25 à 44 ans. Par ville, 62,5 % vivent à Montréal, 13 % à Laval et 10,8 % à la Montérégie. Ils parlent français pour la plupart et 40,6 % ont un diplôme universitaire. 26,4 % travaillent dans le secteur de la vente et des services et 16,4 % dans le secteur des affaires, de la finance et de l’administration.