Les officiers marocains de l’état civil sont à présent dans l’obligation d’accepter temporairement les prénoms déclarés, y compris ceux en contradiction avec la loi, contrairement aux pratiques antérieures, selon un décret qui vient d’être publié.
Des rifains membres de l’association amazighe « Sanhaja Rif » font appel au Palais et au ministère de l’Intérieur pour mettre fin à l’exploitation, par les partis politiques, de la misère des producteurs de cannabis à des fins électorales.
Charif Aderdak, président de l’association, a affirmé dans une déclaration à "Alyaoum24" que "Sanhaja Rif" demande à ce que le département de Mohamed Hassad interdise les rassemblements partisans dans les zones de culture du cannabis, notamment ceux organisés par les formations politiques du Parti Authenticité et Modernité (PAM) et l’Istiqlal.
Faire la chasse aux voix des électeurs serait la principale motivation de ces deux partis "qui peuvent user de tous les moyens pour obtenir leur part du gâteau électoral", martèle Aderdak.
Et d’ajouter que l’Istiqlal et le PAM seraient entrain "d’exploiter les agriculteurs dans la course électorale, en leur faisant des promesses illusoires, dont, à titre d’exemple, une amnistie générale qui bénéficierait à tous les producteurs de cannabis poursuivis par la justice".
Ces producteurs naïfs et pourchassés par les gendarmes et les officiers des eaux et forêts dans les montagnes du Rif, depuis des années pour certains, s’accrocheront, eux et leurs familles, au premier venu qui leur promettra la liberté. La légalisation de la culture du cannabis sera la cerise sur le gâteau.
Pourtant, les faits montrent, selon Aderdak, que l’Istiqlal, qui dirige plusieurs communes dans cette région, n’a apporté aucun changement positif au quotidien amer des producteurs de cannabis, dont certains sont en fuite et séparés de leurs familles. Pire, les poursuites judiciaires se seraient même amplifiées durant ces dernières années.
Au Maroc, plus de 40.000 agriculteurs seraient, aujourd’hui, poursuivis pour culture de cannabis. Le projet de loi relatif à la légalisation de cette culture fait encore l’objet d’un débat houleux au parlement.
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