Jamais les prisons marocaines n’ont accueilli autant de personnalités. Depuis l’annonce de l’arrestation de Khalid Allioua, Abdelhanine Benallou et Taoufik Ibrahimi, de nombreux hauts responsables assainissent leurs situations en prévision d’une éventuelle enquête de la Cour des Comptes, qui pourrait les mener en prison.
D’après les dernières nouvelles, Abdelhanine Benallou, l’ex directeur général de l’Office national des aéroports, retenu depuis bientôt six mois au centre pénitencier Oukacha pour détournement de fonds, se serait habitué à la vie carcérale qu’il supporte grâce à la prière et à la lecture du Coran. Lâché par son parti, seule son épouse lui rend visite chaque semaine pour lui ramener des vêtements et de la nourriture.
Taoufik Ibrahimi, arrêté à son tour en juin dernier pour détournement de fonds lors de son mandat à la tête de de la Comanav, est retenu dans une cellule individuelle de la prison de Salé. L’homme, qui reçoit quotidiennement journaux et magazines, cache mal son mal-être. L’ancien président de l’Agence Spéciale Tanger Méditerranée (TMSA), doit comparaître ce mardi devant le juge d’instruction.
Khalid Allioua, cadre dirigeant de l’USFP, symbole à une époque d’une jeunesse progressiste et militante, vient quant à lui de purger sa première semaine d’incarcération à la prison Oukacha de Casablanca. Poursuivi lui aussi pour détournement de fonds, Khalid Alioua fait preuve d’une grande dignité. L’homme qui bénéficie d’une promenade quotidienne d’une heure, est toujours rasé de près et très élégant. Il est décrit comme un détenu modèle et exemplaire. Khalid Allioua est gardé dans la cellule 8 du pavillon 5 de la célèbre prison casablancaise.
Souad Chraïbi, richissime styliste casablancaise accusée du vol de bijoux appartenant à l’épouse d’Abdelkader Lachhab, ambassadeur du Maroc en Russie, semble avoir opté pour la "vraie vie carcérale". Placée dans une cellule collective du quartier des femmes de la prison Oukacha, elle a refusé d’être transférée au pavillon "Abu Dhabi", réservé à une clientèle plus aisée.
Née Ghernati, référence faite aux familles marocaines venues de Granada en Espagne, Souad Chraïbi serait très appréciée par ses co-détenues qui interviendraient régulièrement pour la tirer de sa torpeur.
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