Un artisan en menuiserie rattrapé par ses propos racistes et discriminatoires proférés à l’encontre d’un adolescent de l’Aide Sociale à l’Enfance en compagnie d’une éducatrice, à Pesmes, en Haute-Saône, il y a près de deux ans. Le jeune garçon voulait effectuer un stage. Jeudi, lors de son audition au tribunal de Vesoul, il est revenu sur les faits. « Je lui ai demandé son prénom, il me répond “Mohammed”, ça veut bien dire ce que ça veut dire », lance l’accusé, avant d’ajouter : « Je ne prends pas les musulmans. »
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Loin d’exprimer des remords, l’artisan enchaîne insinuations, amalgames et méchancetés, rapporte francebleu. De quoi surprendre les personnes présentes dans la salle. Le juge du tribunal de Vesoul se sent alors obligé de l’interrompre. « Le tribunal a compris votre pensée », lui dit-il. « J’aurais sûrement mieux fait de me taire, mais ça vient du fond de moi-même », conclut l’accusé. Des propos “détestables”, qualifie la procureure qui requiert 2 000 euros d’amende contre lui.
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Par la suite, le verdict tombe : l’artisan écope de quatre mois de prison avec sursis et d’une amende 3 500 euros. Obligation lui est également faite de verser 600 euros de préjudice moral au jeune discriminé. Ce dernier a pu décrocher un stage auprès d’un autre employeur.