Un vieux porte-avions français a traversé les eaux canariennes, au large du Maroc, avec des matières radioactives, notamment de l’amiante et des déchets nucléaires, créant un risque environnemental énorme pour les pays de la région dont le Maroc.
Ce vieux navire circule depuis vendredi dans les eaux internationales entre les îles Canaries et Fuerteventura, sans destination précise. Plusieurs ONG de défense de l’environnement ont dénoncé la menace environnementale que constitue ce tas de ferraille comportant des dizaines de tonnes d’amiante et des résidus de sa participation à des essais nucléaires effectués par la France dans l’océan Pacifique.
Vendredi, un remorqueur battant pavillon néerlandais loué par une société qui a repris ce porte-avions, a navigué dans la zone. Conformément à la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer, les autorités espagnoles, prévenant le risque environnemental évident, ont refusé toute autorisation à ce navire de faire escale dans n’importe quel port canarien, fait savoir Diario de Avisos.
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Le 4 août dernier, ce vieux bateau a quitté le Brésil et se dirige probablement vers la Turquie dont les autorités ont déjà annoncé qu’elles n’autoriseront son accostage dans aucun port du pays. Pour le moment, l’ancien porte-avions n’a pas changé de cap et pourrait finalement accoster sur une île grecque, indiquent des sources non officielles.
L’ONG belge Schipbreaking et l’American Basel Action Network ont adressé le 8 août un courrier au ministère espagnol de la Transition écologique pour lui demander d’empêcher le passage du vieux bateau dans le détroit de Gibraltar, étant donné qu’il sera difficile de le faire dans les îles Canaries. Les ONG ont mis en garde les autorités espagnoles contre le grave risque environnemental que pourrait causer son transit dans les eaux espagnoles.