Le 31 août dernier, le conseil communal de Molenbeek a voté une résolution à ajouter dans le règlement de travail des agents communaux. Elle ouvre la porte du débat sur le port des signes religieux dans les administrations et crée, par conséquent, des tensions au sein de plusieurs formations politiques dont le Parti socialiste accusé de ne pas avoir une position claire.
Catherine Moureaux, membre du PS et bourgmestre de Molenbeek a réagi suite aux accusations nées du vote de cette clause qui autorise selon des critères non encore définis, le port de signes religieux dans l’administration communale. Certains ont soulevé le fait que la commune soit constamment face au problème de port de voile, alors que dans les autres communes, la question est déjà réglée et rangée, rapporte La Capitale.
« Il est faux de dire que c’est un problème molenbeekois », se défend Catherine Moureaux. Elle explique que la question de port de signes religieux est une difficulté qui est rencontrée partout où y a la diversité de la population. « C’est à Bruxelles mais aussi dans les grandes villes de Belgique. Dans d’autres villes flamandes, il y a également des règlements de travail qui ont pris position de manière forte. Je ne veux pas qu’on fasse croire que c’est un problème molenbeekois, ce n’est pas vrai », souligne la première responsable de Molenbeek.
Elle fait remarquer que si la question revient parfois, c’est parce qu’il y a une difficulté qu’il faut corriger. « C’est un problème car c’est une question éthique qui porte sur des principes chers à tous les démocrates. C’est un débat qui se fait dans toutes les formations politiques. Je refuse d’assumer que c’est un problème de Molenbeek. Et je refuse d’assumer que c’est un problème du parti socialiste ». Pour Catherine Moureaux, la question de la neutralité des services publics est un sujet important qu’il vaut mieux régler que de laisser le fossé se creuser jusqu’à devenir ingérable, précise la même source.