Haykal Rezgui Raouaji
« Lors de la semaine de présentation, j’entends : Rezgui Raouaji, un nom bien français de chez nous. C’était toujours de petites blagues ; quand j’arrivais, ils parlaient alsacien ; on vous fait sentir que vous n’êtes pas du groupe », raconte à France Bleu, l’agent.
Des propos qui finissent par coûter une dépression à ce policier qui a seize années de service derrière lui, avec de hauts faits qui lui ont valu la reconnaissance de la République en 2016. « J’étais au fond du trou, j’ai perdu pas loin de 15 kg et personne ne m’a appelé, personne ne m’a soutenu… » se plaint-il.
Exaspéré, il saisit les services compétents en octobre 2019. Sans suite. Tout comme sa demande de mutation, au motif de manque de preuves suffisantes pour parler de racisme. C’était le refus ou l’indifférence de trop.
Il décide de déposer une plainte pour racisme, discrimination et harcèlement moral contre la police nationale.
Son avocate estime que la bataille judiciaire sera houleuse : « On s’attaque à l’institution policière, ça arrive très rarement, moi je le ressens déjà, la manière dont je suis accueillie au commissariat central, elle est désagréable », affirme auprès de France Bleu, maître Kaoutar Choukour, son avocate.