D’une quantité estimée à 70 milliards de tonnes, le gisement pourrait répondre aux besoins mondiaux en phosphore pour l’industrie des engrais, les panneaux solaires, et les batteries de voitures électriques pour le prochain siècle.
« Lorsque vous trouvez quelque chose de cette ampleur en Europe, qui dépasse toutes les autres sources que nous connaissons, c’est considérable », a affirmé Michael Wurmser, fondateur de Norge Mining à Euractiv. La Commission européenne a elle aussi salué cette découverte, qualifiant l’information d’« excellente nouvelle » pour la réalisation des objectifs de la proposition de réglementation sur les matières premières critiques.
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Environ 90 % des phosphorites mondiales sont utilisées dans la production d’engrais agricoles, où il n’existe actuellement aucun substitut. Néanmoins, le phosphore trouve également son utilité dans la fabrication de panneaux solaires, de batteries pour voitures électriques et de semi-conducteurs. Ces produits ont une « importance stratégique » pour l’Europe afin de maintenir sa position en tant que leader mondial dans la production de technologies clés pour la transition écologique et numérique, selon la Commission européenne.
La phosphorite, ressource de plus en plus rare, est détenue par quatre ou cinq principaux fournisseurs non européens, notamment le Maroc, selon la Critical Raw Materials Alliance. Cette rareté de l’offre couplée à une forte demande entraîne une augmentation des prix. Toutefois, M. Wurmser estime que la Norvège pourrait respecter des normes environnementales plus strictes lors de l’extraction et du raffinage du phosphore.