Le ministre péruvien des Affaires étrangères, Miguel Ángel Rodríguez Mackay, a annoncé que son gouvernement a rompu les relations diplomatiques avec la République arabe sahraouie démocratique (RASD) qu’il ne considère pas comme un État. Cette décision intervient après le changement de position du Pérou sur le Sahara.
Certains observateurs ne comprennent pas cette décision du nouveau ministre péruvien des Affaires étrangères, bien que son prédécesseur, Óscar Maúrtua, ait rétabli les relations avec le RASD en septembre dernier. Rodriguez Mackay est accusé de conflit d’intérêt en raison de son amitié avec l’ambassadeur du Maroc au Pérou, Amin Chaoudri, et de ses positions en faveur du Maroc.
« Rodriguez Mackay a des liens clairs avec l’environnement politique et économique du Maroc. Cette décision (de ne pas reconnaître la RASD en tant qu’État) répond au fait que le Maroc ait garanti au Pérou un approvisionnement régulier en phosphates ou en engrais pour faire face à la crise agraire que vit le pays », a analysé le politologue Néstor Prieto, rappelant que « la plus grande mine de phosphate à ciel ouvert au monde est située au Sahara occidental ».
À lire : Sahara : le Pérou reprend ses relations diplomatiques avec la "RASD"
Au lendemain de ce retrait, le Maroc avait salué cette décision de la République du Pérou, « qui ouvre selon le ministère des Affaires étrangères, une nouvelle page dans les relations avec ce pays ami. Elle permettra l’approfondissement de la concertation politique et le renforcement de la coopération sectorielle, notamment dans les domaines de l’agriculture et des fertilisants. Dans ce sens, des actions concrètes seront menées très rapidement »