Présentée par Houssain Ben Messaoud, la pétition propose d’accorder la nationalité marocaine à « tous les enfants et petits-enfants de juifs marocains, sujets du Commandeur des Croyants ». Évoquant le bien-fondé de sa pétition, il explique que les juifs marocains vivant à l’étranger ont souffert de la perte du droit à la citoyenneté marocaine par filiation, contrairement à ceux résidant dans le royaume pour des « raisons impérieuses indépendantes de leur volonté », notamment l’éloignement du Maroc et les difficultés liées aux voyages ou aux situations politiques, sécuritaires, économiques ou sociales dans leurs pays de résidence. Mais cette pétition, qui n’a recueilli que 16 votes en ligne jusqu’à présent, est vu d’un mauvais œil par les militants anti-normalisation.
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Dans un post sur son compte Facebook, Aziz Hannaoui, secrétaire général de l’Observatoire marocain contre la normalisation, dénonce « une pétition sioniste visant à sioniser et à israéliser l’État marocain, sa position, ses institutions constitutionnelles et ses politiques publiques ». Ce militant anti-normalisation des relations entre Rabat et Tel Aviv a entre-temps, dans une interview accordée à Morocco World News, mis en garde contre ce qu’il considère comme une infiltration israélienne généralisée dans la société marocaine : « La vague actuelle de normalisation a dangereusement infiltré de nombreux secteurs de la politique publique du pays. Elle a infiltré la culture, l’éducation, l’agriculture, l’économie, la technologie, la sécurité, l’armée, l’archéologie et même les affaires religieuses ».
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Le Front marocain de soutien à la Palestine et d’opposition à la normalisation s’oppose aussi à cette pétition qu’il condamne, et qualifie de « trahison contre le peuple marocain ». Cette pétition « représente un danger pour la souveraineté du Maroc, car il accorderait la citoyenneté à des colons, des criminels et des recrues dans une armée connue pour son terrorisme, sa criminalité et son génocide contre le peuple palestinien », avertit le Front. La pétition « ne représente qu’une poignée de mercenaires payés par les sionistes et leurs outils » et « constitue une pénétration du tissu social par des criminels sionistes », a-t-il ajouté, s’engageant par ailleurs à faire face à cette pétition par diverses formes de protestation populaire et par des moyens légaux et institutionnels.