
Le ministre de l’Équipement et de l’eau, Nizar Baraka, a déclaré que son département s’active pour mettre en place des mécanismes innovants afin d’améliorer la gestion de la société nationale des autoroutes du Maroc (ADM) qui croule sous les dettes.
Chose promise, chose due. Le ministre de l’Equipement et du Transport, Karim Ghellab, avait annoncé que le projet du « nouveau code de la route sera accompagné d’un volet technologique visant à rendre transparente la transaction de contrôle ». C’est fait avec le lancement, à Rabat, du permis de conduire et carte grise avec carte à puce...
Les radars avec photos arrivent également. Par ailleurs, le ministère et la société concessionnaire, Assiaqa Card, en charge du Programme national des permis de conduire et cartes grises électroniques, ont annoncé mercredi 18 février, à Casablanca, Journée mondiale de la sécurité routière, l’opération de renouvellement global des permis de conduire et cartes grises existants.
Ce processus de dématérialisation à grande échelle porte sur l’émission de plus de 13 millions de cartes. En optant pour des supports de type carte à puce java sans contact multi-applicative, le département de l’Equipement et du Transport dit « viser également le développement d’une forte activité de services à valeur ajoutée autour de ce programme multi-applicatif avant-gardiste d’envergure ». Des applications telles que le permis à points, le suivi des infractions au code de la route, le péage des autoroutes seront développées autour du support permis de conduire.
L’autre avantage majeur du permis à puce surtout, disent les porteurs du projet, tient à sa capacité de partage de l’information, en ce sens que la puce permet la collecte et l’échange d’informations entre les différents services de l’Etat. D’autant plus que ce nouveau document peut également servir de pièce d’identité et pourrait être utilisée pour d’autres applications. En somme, ce permis est une pièce d’identité dotée d’une puce qui autorise une personne à conduire une certaine catégorie de véhicules. Il est doté d’un microprocesseur renfermant, de manière sécurisée, une photo haute résolution du titulaire, son groupe sanguin et les certificats permettant sa signature numérique. La puce contiendra également l’historique des amendes infligées au titulaire, permettant ainsi aux autorités chargées de la sécurité routière de mieux appréhender le comportement des automobilistes. Les empreintes digitales et la photo du conducteur sont encodées dans le corps de la carte. « Grâce à ce nouveau système, nous serons désormais certains d’appliquer les amendes et les sanctions au conducteur et non au véhicule », affirme cet agent assermenté de la police de circulation de Casablanca. Reste à équiper les agents de circulation d’un terminal mobile pour lire les informations contenues dans le microprocesseur.
Les applications prévues pour le support carte grise par exemple couvriront, entre autres, des applications de paiement de taxes, des prestations de contrôle technique, le suivi des infractions à la législation du transport. Dans le sillage de cet objectif, de multiples ouvertures applicatives seront également déployées dont notamment des applications concernant le permis à points, le péage de l’autoroute, le paiement des assurances, des prestations de contrôle technique de véhicules et le paiement des taxes.
Source : L’Economiste - Bachir Thiam
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