Un rapport accable Autoroutes du Maroc
La société nationale des autoroutes du Maroc (ADM) est confrontée à de grands défis au plan financier, humain et infrastructurel. C’est ce que révèle un rapport de la Commission...
Le ministre de l’Équipement et de l’eau, Nizar Baraka, a déclaré que son département s’active pour mettre en place des mécanismes innovants afin d’améliorer la gestion de la société nationale des autoroutes du Maroc (ADM) qui croule sous les dettes.
Intervenant lors d’une réunion de la Commission des infrastructures à la Chambre des représentants, Baraka a indiqué que le retour sur investissement dans le secteur des infrastructures est à long terme. Le ministre a précisé qu’ADM a déjà bénéficié de 55 milliards de dirhams d’investissement pour la réalisation d’infrastructures, dont 80 % proviennent des institutions internationales et 20 % du capital de la société.
Le membre du gouvernement a affirmé que le déficit financier annuel de la société a atteint près d’un milliard de dirhams, notant que cette situation ne pourrait se normaliser qu’en 2033. En ce qui concerne la dette d’Autoroutes du Maroc, le responsable a assuré que son département s’emploie à renforcer les actifs propres et à améliorer le taux d’endettement, qui est passé de 4 à 1,5. La restructuration de la dette de 15,5 milliards de dirhams, entre 2016 et 2020, soit environ 40 % du total, a permis de réduire le coût du service de la dette d’environ 5 milliards de dirhams sur la période 2016-2032, a-t-il ajouté.
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Aussi, des prêts aux taux élevés ont-ils été remplacés par des emprunts moins coûteux, ce qui a permis de réduire le niveau de la dette de 40 milliards de dirhams en 2020 à 37 milliards de dirhams en 2023, donnant ainsi à ADM la capacité pour réaliser des investissements et respecter ses engagements envers les bailleurs de fonds, sans attendre l’aide de l’État.
Nizar Baraka a ajouté que son département étudie les modes de financement innovants pour maîtriser la dette et financer les investissements futurs de la société, tout en préservant son équilibre financier. La révision des tarifs de péage est une option envisagée pour garantir la durabilité financière d’Autoroutes du Maroc. De même, une étude relative au lien entre le niveau de participation au capital et le volume du trafic pour les futures autoroutes, est en cours.
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