Malgré leur hausse continue, les transferts des Marocains résidant à l’étranger (MRE) ne contribuent pas à la croissance économique du Maroc, révèle un récent rapport gouvernemental, notant que la part de ces fonds dédiée à l’investissement reste...
Le ministre néerlandais de l’intégration, Eberhard Van der Laan, est en visite au Maroc jusqu’à ce jeudi. Van der Laan y a réclamé la libéralisation des transferts d’argent vers les Pays Bas, la suppression de la liste des prénoms, l’amélioration de la procédure d’expulsion et le droit de renoncer à la nationalité marocaine.
Dès le début de sa visite, le ministre néerlandais s’est dit déçu de la lenteur des procédures d’expulsion de Marocains en situation irrégulière. D’après un accord signé en 2009, c’est au Maroc de définir la nationalité de ses ressortissants avant de donner son feu vert. Sauf que, pour les Pays Bas, le Maroc ne valide pas systématiquement les expulsions.
"Certains sujets doivent être rediscutés trop souvent avec le Maroc, des avancées sont nécessaires. Ce n’est pas si compliqué à régler" a déclaré Van der Laan mardi à Rabat.
Le diplomate néerlandais a également abordé différents problèmes auxquels sont confrontés les MRE des Pays Bas, notamment le rapatriement de leur argent, la double nationalité et la liste des prénoms obligatoires.
Lors de sa rencontre avec le ministre délégué des MRE, Mohamed Ameur, au sujet de la liste de prénoms, ce dernier a démenti l’existence d’une telle liste . Cette liste, pourtant présente sur le site du ministère de l’Intérieur, est imposée depuis plusieurs années aux ressortissants marocains, et ce aussi bien au Maroc qu’à l’étranger.
En choisissant un prénom absent de la liste et donc considéré comme "non marocain", les parents ne peuvent transmettre leur nationalité à leurs enfants, leur enlevant par la même occasion le droit à un passeport et le droit d’hériter. Face à ce démenti de Mohamed Ameur, Eberhard Van der Laan s’est engagé à fournir un certain nombre de cas au Maroc avant la fin de l’année.
Le ministre néerlandais a également demandé au Maroc d’autoriser les transferts d’argent du Maroc vers les Pays Bas. Selon lui, le Maroc pencherait pour une réponse positive mais n’a pas encore fait de déclaration officielle.
Cette libéralisation devrait permettre aux Marocains des Pays Bas de rapatrier leur argent vers leur pays d’accueil. Selon la loi en vigueur, il est impossible d’exporter plus de 1000 euros du Maroc.
Dernière demande des Pays-Bas, le droit de renoncer à la nationalité marocaine, ce qui devrait permettre une meilleure intégration, selon les autorités néerlandaises, dans le pays d’accueil. Peu de chances cependant que le Maroc accède à cette demande.
Ces articles devraient vous intéresser :