Au Maroc, certains présidents de commune, candidats à leur succession à l’occasion de la session d’octobre, sont accusés d’avoir commencé à acheter les voix de certains élus pour garantir leur réélection.
Décidément, les mesures prises en matière d’immigration par le gouvernement espagnol dirigé par le Parti socialiste (PSOE) ou proposées par son groupe parlementaire contredisent les idées que ce parti a défendues des années durant. Et irritent les immigrés venus du Sud.
Ainsi, après son projet gouvernemental d’inciter les Marocains résidant en Espagne à rentrer chez eux, moyennant une maigre indemnité, voilà que le parti soumet le droit de vote des immigrés en Espagne, aux prochaines élections municipales, à la conclusion d’accords de réciprocité avec les pays d’origine. Chose qui ne peut être acceptable.
C’est que les immigrés, marocains ou autres, ne sont pas responsables des bonnes ou mauvaises relations que l’Espagne entretient avec leurs pays d’origine. Des milliers parmi eux ont longtemps attendu leur droit à la parole puisqu’ils ont fait montre de leur capacité à s’exprimer et à choisir ceux qui défendent mieux leurs intérêts.
C’est en substance ce qui ressort des déclarations faites à la presse, notamment, par les dirigeants de l’ONG marocaine CODENAF (Co-développement en Afrique du Nord), qui a critiqué la proposition du PSOE.
L’association qualifie cette initiative de « discriminatoire », estimant qu’elle est de nature à donner lieu à des « immigrés de première et de seconde catégorie » parmi les étrangers résidant légalement en Espagne.
Le droit de vote est une « nécessité qui ne doit pas être soumise à la condition de réciprocité entre les Etats », relève l’ONG, l’une des associations de Marocains les plus représentatives en Espagne.
Une cinquantaine d’organisations non gouvernementales, regroupées au sein de la plate-forme Tous Citoyens, avaient appelé le PSOE à proposer une réforme de la Constitution pour permettre aux immigrés résidant légalement en Espagne de voter lors des prochaines municipales.
Ce qui ne peut que redorer son image auprès de la forte communauté d’immigrés en Espagne et placer le pays parmi les Etats européens, de plus en plus nombreux, à accorder aux immigrés réguliers le droit de vote aux élections locales.
Source : Maroc Hebdo - N. Jouhari
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