« Est-ce que je regrette ce que j’ai fait ? Comment voulez-vous que je ne regrette pas. J’ai tiré sur un homme que j’ai touché avec une balle dans le dos qui est ressortie proche de son cou. J’ai eu beaucoup de chance qu’il ne soit pas mort », a déclaré Ayoub El Khazzani au dernier jour du procès en appel. « Et toutes les victimes que j’ai terrorisées dans ce train, comment vous voulez que je ne regrette pas ? Ces gens-là ne m’ont rien fait. Et ma famille aussi, ce sont des victimes », a déclaré le Marocain âgé de 33 ans, affirmant avoir honte d’avoir agi ainsi. « Je suis désolé, je présente mes excuses à toutes les personnes […]. J’ai honte. Je vous jure que j’ai honte de ce que j’ai fait », rapporte Ouest France.
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Jeudi matin, devant la cour d’assises de Paris, Ayoub El Khazzani se tenant debout dans son box, a eu une attitude bien différente de celle qu’il avait en 2020. Malgré ses remords, l’attentat aurait fait plus de dégâts sans « l’intervention héroïque des passagers du train et des munitions défectueuses. Son intention meurtrière ne fait aucun doute », a déclaré l’avocate générale. « Il ne faut pas redonner à El Khazzani l’occasion de recommencer ce qu’il n’a pas pu exécuter », a-t-elle souligné à la fin de son réquisitoire.
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Le 21 août 2015,armé d’une kalachnikov, d’un pistolet, d’un cutter et près de 300 munitions, l’accusé avait tiré et blessé deux personnes dans le train qui reliait Amsterdam à Paris. Il sera maîtrisé par des passagers, dont des soldats américains en vacances.