Seul accusé sur les trois des quatre accusés au premier procès n’ayant pas renoncé à son appel, le ressortissant marocain, Ayoub El Khazzani, sera jugé devant la cour d’assises spéciale de Paris dès lundi 21 novembre. Le procès en appel court jusqu’au 9 décembre. La Cour d’assises spéciale à Paris l’avait condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour « tentatives d’assassinats terroristes », assortie d’une période de sûreté de 22 ans. Elle avait également prononcé des peines de 25 ans et 27 respectivement contre le « chauffeur » Mohamed Bakkali et « l’éclaireur » Bilal Chatra, déclarés coupables de « complicité » et une peine de 7 ans contre Redouane El Amrani Ezzerrifi pour association de malfaiteurs terroriste.
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Les faits remontent au vendredi 21 août 2015, en fin d’après-midi. Ayoub El Khazzani, âgé alors 25 ans, monte en gare de Bruxelles dans le train Thalys reliant Amsterdam à Paris. Il sort torse nu des toilettes « l’air en transe », armé d’une Kalachnikov, munie de neuf chargeurs contenant chacun 30 munitions, d’un pistolet automatique et d’un cutter. Un passager le voit et le plaque contre la porte du sas, l’empêchant d’utiliser son arme. Un autre voyageur, Mark Moogalian, saisit la Kalachnikov de l’agresseur. Celui-ci sort son pistolet, lui tire dans le dos, et récupère le fusil d’assaut.
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Trois militaires américains Anthony Sadler, Aleksander Skarlatos et Spencer Stone réussissent à maîtriser le tireur. Ayoub est interpellé puis placé en garde à vue. Il a maintes fois nié les accusations portées à son encontre. En mai 2015, il avait rejoint le groupe État islamique en Syrie. À l’été, il s’était rendu en Europe avec son commanditaire, venu piloter depuis la Belgique la cellule jihadiste qui préparait aussi les attentats du 13 novembre à Paris : Abdelhamid Abaaoud. Celui-ci a été tué par la police peu après le 13 novembre.