La décision qui aurait été prise grâce à la médiation du Roi Abdallah d’Arabie Saoudite, lors de son dernier séjour au Maroc, aurait également pris en compte des facteurs internes à l’Algérie, dont le tourisme.
Auparavant, la majorité des touristes algériens se dirigeaient vers la Tunisie pour passer leurs vacances, mais depuis la chute du régime de Ben Ali, le Maroc apparait comme la meilleure alternative pour ces même touristes.
Un tour opérateur marocain a confié à Akhbar Al Yaoum, qu’avec l’ouverture de la frontière maroco-algérienne, le Royaume pourrait accueillir entre 1,5 à 2 millions de touristes algériens par an. Cette ouverture aura aussi un impact plus que positif sur l’économie de l’Oriental qui a beaucoup souffert de la fermeture des frontières entre les deux pays il y a près de quinze ans.
Les entretiens qu’aurait eus Abdelaziz Bouteflika avec le sous-secrétaire d’État américain aux Affaires politiques, William Burns, en visite officielle dans la région, auraient également concerné les relations tendues entre Rabat et Alger et l’impératif de la normalisation des rapports entre les deux pays voisins.
Les frontières maroco-algériennes ont été fermées en 1994, suite aux attentats d’Atlas Asni à Marrakech. En juin dernier déjà, le journal "Le Monde" nous apprenait que cette fermeture coûtait chaque année 2 points de croissance au Maghreb.