C’est reparti. A compter d’aujourd’hui jusqu’au 15 décembre, la ville de Marrakech se met au parfum du cinéma mondial à travers son prestigieux Festival international du film qui souffle cette année sa septième bougie. Des cinéastes, producteurs, acteurs et artistes défileront sur le parvis du Palais des congrès à la joie des Marrakchis et de leurs nombreux invités qui attendent avec impatience cet événement phare de la ville ocre.
Plus d’une centaine de films, toutes sections confondues, représentant vingt-trois nationalités seront projetés lors de cette édition qui s’annonce déjà très relevée. Avec une programmation cinéphilique très pointue, proposant des productions de bonne facture.
Durant près une dizaine de jours, les cinéphiles venant des quatre coins du Maroc et du monde sont invités à découvrir des cinématographies méconnues et rares, sélectionnées par quatre cents films, et venant de tous les horizons, notamment d’Algérie, de l’Estonie, de la Hongrie, du Mexique, des Philippines, du Tchad, la Serbie, de la République Tchèque
Le jury de la septième édition du Festival international du film de Marrakech réunit une équipe de huit professionnels, en plus du président du jury. Il aura en charge de départager les films en compétition sélectionnés par les meilleures productions qu’offre le cinéma mondial. Et dont la plupart sont issus du cinéma de l’Est.
Le jury, présidé cette année parle réalisateur et scénariste Milos Forman, décernera quatre prestigieux prix lors de la cérémonie de clôture du festival, le samedi 15 décembre. A savoir, l’Etoile d’or (Grand prix), le prix du jury, prix d’interprétation féminine et le prix d’interprétation masculine.
Milos Forman sera entouré deHamid Bennani (réalisateur, scénariste et producteur), John Hurt (comédien),Shekhar Kapur (réalisateur et comédien),Pavel Lounguine (réalisateur, scénariste et producteur), Aïssa Maiga (comédienne), Claude Miller (réalisateur et scénariste), Parker Posey (comédienne) et Aitana Sanchez- Gijon (comédienne).
Deux fois primé aux Academy Awards en tant que meilleur réalisateur pour « Vol au-dessus d’un nid de coucou » et « Amadeus », Milos Forman, a su combiner et assimiler le meilleur de la tradition du cinéma américain et européen.
Le Festival offre cette année un panorama du cinéma marocain réuni sous l’intitulé : « Le cinéma marocain en 200 ». Cette séquence offre aux observateurs nationaux et internationaux une occasion « d’avoir une idée, un plan d’ensemble de l’état de la production cinématographique marocaine et de sa diversité thématique », expliquent les organisateurs.
Egalement inscrit à cette édition, l’hommage que rendra le Festival à l’Egypte qui célèbre cette année les 100 ans de son cinéma. Une rétrospective d’une quarantaine de filmssera projetée, en présence des protagonistes de cette cinématographie. Un honneur plutôt mérité pour ce pays « qui a fortement contribué à ladéfinition d’une identité culturelle arabe contemporaine à travers la richesse de ses oeuvres », souligne-t-on.
Autres hommages seront rendus cette fois-ci à trois figures importantes du cinéma mondial. Il s’agit de Michelangelo Antonioni (réalisateur italien), Ahmed Baha Attia (producteur tunisien) et Ingrmar Bergman (réalisateur suédois). Quelques-uns de leurs films seront projetés à cette occasion.
Dans sa rubrique « Coups de coeur », le Festival propose la projection de films portant un message fort et impressionnant qui va au-delà du cinéma. Dans ce cadre, les spectateurs apprécieront une dizaine de films dont « En attendant Pasolini » du cinéaste marocain Daoud Aouad-Syad, avec Mohamed Majd, Mohamed Bastaoui, Mestafa Tahtah.
Soulignons aussi que parmi les films en compétition, figure celui de Latif Lahlou « Les jardins de Samira ».
Enfin, « The Neighbor » (Etats-Unis) d’Eddie O’flaherty sera projeté en clôture du Festival, le samedi 15 décembre.
Libération - Alain Bouithy
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