L’Union marocaine du travail (UMT) s’insurge contre la décision d’Itissalat Al-Maghrib (IAM-Maroc Telecom) de réduire la marge bénéficiaire des commerçants sur les cartes de recharge.
Rien ne va plus entre Oteo, filiale de Wana, spécialisée dans la prestation de services aux activités d’offshoring, et Maroc Telecom. L’opérateur historique a sollicité l’Agence nationale de réglementation des télécommunications (ANRT) pour un arbitrage dans un différend qui l’oppose à son concurrent à propos du marché prometteur des entreprises installées à Casanearshore. Dans le secteur, on n’en est pas au premier accrochage entre opérateurs, mais la décision du régulateur pourra servir de référence pour d’autres zones de même nature.
De quoi s’agit-il exactement ? On se rappelle que Med Z, filiale de CDG développement et aménageur du projet, avait lancé un appel d’offres pour l’équipement en infrastructures télécoms de la zone qu’il avait commencé à construire à l’époque (Casanearshore). Wana, ayant remporté le marché, avait immédiatement créé une filiale dédiée, Oteo, avec pour ambition d’équiper la zone en question mais aussi de se positionner dans ce business pour les zones à venir.
Le régulateur a quatre mois pour statuer sur le dossier
Pour son premier chantier, Oteo a fait les choses en grand et eu recours aux services d’opérateurs de renom pour s’assurer de la qualité des infrastructures. Il s’agit d’Orange Business Services (OBS) pour la partie conception et réalisation, et de Cisco pour les solutions IP.
La société a investi 120 MDH dans un équipement aux normes les plus modernes et les plus fiables, comprenant de la fibre optique pour toute la zone, avec des réserves d’augmentation, une bande passante de plusieurs Gb/seconde, un double raccordement pour chaque immeuble et chaque connexion... Bref, tout était prêt pour raccorder la zone aux liaisons nationales et internationales à très hauts débits, aux connexions Internet sécurisées et à débit garanti, mais aussi à la transmission de la voix, des données et de l’image. Aujourd’hui, Oteo, qui est présent sur les lieux, a déjà commencé à vendre ses solutions clés en main aux premiers clients installés sur le site.
Rien n’oblige toutefois les résidents de la zone à opter pour les offres de cette entreprise. En effet, les autres opérateurs de télécommunications peuvent également proposer des offres commerciales de télécoms et de services à partir de la plateforme. Mais, pour être en mesure de le faire, ils doivent payer une redevance à celui qui a mis l’infrastructure en place, en l’occurrence Oteo.
Et, justement, Maroc Telecom juge que le prix que veut lui facturer la filiale de Wana ne lui permet pas de faire des propositions concurrentielles à ses clients. Et c’est sur le bien-fondé de cette plainte que doit statuer l’ANRT. De manière plus concrète, la question qui se pose est la suivante : quel est le prix juste qu’un opérateur doit payer à un autre pour passer par ses équipements, sans que cela le mette hors course pour la conquête de parts de marché ?
Le régulateur a quatre mois pour prendre une décision. Il peut recourir à un règlement à l’amiable ou prendre une décision après consultation d’experts en interne et à l’international, s’il le juge nécessaire. Pour le moment, aucune des deux parties ne veut donner davantage d’explications. Chacun dit vouloir s’en tenir à la décision de l’agence qui reste également peu diserte sur le problème.
Affaire à suivre...
Source : La vie éco - Mohamed El Maâroufi
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