La chambre criminelle de la cour d’appel de Casablanca a rejeté une nouvelle fois, la demande de liberté provisoire du journaliste Omar Radi, accusé d’espionnage et de viol et en détention préventive depuis huit mois. Toutefois, le journaliste est autorisé à accéder à son dossier.
La demande de remise en liberté provisoire, maintes fois formulée sans succès avant celle du mardi dernier, vient une nouvelle fois d’essuyer un refus des juges de la cour d’appel de Casablanca. Le journaliste âgé de 34 ans et connu pour son engagement en faveur de la défense des droits humains, a cependant obtenu l’autorisation d’accéder à son dossier.
« On espérait vraiment que la liberté provisoire serait accordée à Omar Radi au vu de son état de santé. La détention préventive est d’abord une mesure exceptionnelle et il dispose de toutes les garanties pour assister à son procès », a déclaré à l’AFP Me Miloud Kandil.
Le journaliste est jugé dans deux affaires liées notamment aux « financements étrangers », « atteinte à la sécurité intérieure de l’État » et au « viol ».
Le dossier de viol ouvert en juillet 2020 suite à la plainte d’une de ses collègues. À sa décharge, le journaliste évoque des relations librement consenties avec sa collègue. Faux ! rétorque la plaignante défendant son « droit à la dignité ».
Concernant l’enquête pour « espionnage », ouverte un mois avant celle de viol, le journaliste soutient que les informations transmises l’ont été dans le cadre de son métier de journaliste. Amnesty International a affirmé dans un rapport que le téléphone de l’accusé était espionné par les autorités marocaines via un logiciel de piratage. Une accusation rejetée par le Maroc qui y voit une « campagne internationale de diffamation ».