Omar Radi restera en prison
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La police marocaine a dispersé vendredi à Rabat, une manifestation de jeunes qui exigeaient la libération des journalistes Omar Radi et Soulaiman Raïssouni, tous deux en détention provisoire et en grève de la faim depuis la semaine dernière.
Une vingtaine de personnes ont répondu à l’appel du Comité pour la libération des prisonniers d’opinion au Maroc, en violation de l’état d’urgence en vigueur, décrété pour limiter la propagation du coronavirus.
Ils ont été encerclés par un important contingent de policiers en uniforme et en civil, appuyés par des agents antiémeutes. À l’aide d’un mégaphone, un policier a indiqué aux manifestants qu’ils enfreignent la loi et s’exposent à des peines et amendes. Après cette sommation, ils ont été dispersés au bout de dix minutes par les forces de l’ordre qui ne leur ont pas laissé le temps de scander leurs slogans pour la liberté d’expression et la libération des deux journalistes.
C’est la deuxième fois que ce comité appelle à manifester pour la libération de Radi et Souleymane, deux journalistes qui critiquent l’action du gouvernement. La première manifestation, organisée il y a un mois, avait été aussi repoussée.
Soulaiman Raïssouni, rédacteur en chef du quotidien « Akhbar Al Yaoum » (désormais fermé), a été arrêté en mai 2020 et accusé d’abus sexuels contre un jeune homme homosexuel. Il mène depuis 8 avril, une grève de la faim et de la soif. Arrêté 29 juillet, Omar Radi quant à lui, a entamé sa grève de la faim samedi dernier. Il est accusé de viol sur un collègue et pour atteinte à la sécurité de l’État.
Des journalistes marocains ont lancé mercredi, une pétition pour appeler à leur libération, en attendant l’ouverture du procès. Elle est déjà signée par environ 200 personnes qui demandent un procès équitable, « un climat de paix favorable à la garantie des libertés » et « du droit des journalistes d’exercer pleinement leur liberté d’expression et de diffusion des informations et des idées ».
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